vendredi 30 décembre 2011

Changement de regard...

Mon regard se perd dans la nuit, dans le nuage de flocons de neige. Une ambiance féerique, une ambiance de rêve. Une ambiance pour se retrouver sous les couettes, lové contre son amant, les mains impatientes de redécouvrir ce corps, encore et encore.

Et pourtant, ce n'était pas lui qui était couché à côté de moi tout à l'heure. Mais,  en quelque sorte, c'est aussi mon amant, tout en étant mon conjoint. On a de la chance de pouvoir se créer de petits moments d'exception, on est assez doués pour cela, à nouveau... Je crois que nous avons trouvé la bonne recette: Nous essayons de nous regarder avec des yeux nouveaux, comme si nous ne nous connaissions pas encore. Et aussi étonnant que cela puisse paraître,  la plupart du temps ça marche. Ce n'est pas facile au début. Mais avec un peu d'exercice on y arrive. C'est intéressant de constater comme notre regard change quand on essaie de faire abstraction de toutes ces années de vie commune. 

Il m'arrive donc de regarder mon mari avec des yeux émerveillés, me disant qu'il est toujours aussi beau et séduisant. Quand nous discutons ensemble, je constate qu'il a toujours cette rapidité d'esprit, cette intelligence hors du commun. Je l'écoute et il me fait   rire, même si je connais ses blagues depuis belle lurette. Mais je ne me dis plus que c'est barbant et que je l'ai assez entendu. Au contraire, je salue son sens de l'humour puisque il se donne toujours de la peine de me faire rire. Il  prête donc attention à moi et  je compte  pour lui. Il veut rester beau et mince et je sais que ce n'est pas seulement pour son égo, mais également pour moi.

Si je compare ma vie conjugale d'avant avec celle d'aujourd'hui, elle a changé de façon assez spectaculaire...

Merci Kenan!

Un changement de regard pourrait donc changer la vie....???!!! Qu'en pensez-vous? Moi, j'en suis convaincue! Mais pour moi il fallait un déclencheur, Kenan...

mercredi 28 décembre 2011

Khalil Gibran - "L'amour" - poésie perse

Khalil Gibran - l'amour
"Alors Almitra dit, Parle-nous de l'Amour.
Et il leva la tête et regarda le peuple assemblé, et le calme s'étendit sur eux. Et d'une voix forte il dit :
Quand l'amour vous fait signe, suivez le.
Bien que ses voies soient dures et rudes.
Et quand ses ailes vous enveloppent, cédez-lui.
Bien que la lame cachée parmi ses plumes puisse vous blesser.
Et quand il vous parle, croyez en lui.
Bien que sa voix puisse briser vos rêves comme le vent du nord dévaste vos jardins.
Car de même que l'amour vous couronne, il doit vous crucifier.
De même qu'il vous fait croître, il vous élague.
De même qu'il s'élève à votre hauteur et caresse vos branches les plus délicates qui frémissent au soleil,
Ainsi il descendra jusqu'à vos racines et secouera leur emprise à la terre.
Comme des gerbes de blé, il vous rassemble en lui.
Il vous bat pour vous mettre à nu.
Il vous tamise pour vous libérer de votre écorce.
Il vous broie jusqu'à la blancheur.
Il vous pétrit jusqu'à vous rendre souple.
Et alors il vous expose à son feu sacré, afin que vous puissiez devenir le pain sacré du festin sacré de Dieu.
Toutes ces choses, l'amour l'accomplira sur vous afin que vous puissiez connaître les secrets de votre cœur, et par cette connaissance devenir une parcelle du cœur de la Vie.
Mais si, dans votre appréhension, vous ne cherchez que la paix de l'amour et le plaisir de l'amour.
Alors il vaut mieux couvrir votre nudité et quitter le champ où l'amour vous moissonne,
Pour le monde sans saisons où vous rirez, mais point de tous vos rires, et vous pleurerez, mais point de toutes vos larmes.
L'amour ne donne que de lui-même, et ne prend que de lui-même.
L'amour ne possède pas, ni ne veut être possédé.
Car l'amour suffit à l'amour.
Quand vous aimez, vous ne devriez pas dire, "Dieu est dans mon cœur", mais plutôt, "Je suis dans le cœur de Dieu".
Et ne pensez pas que vous pouvez infléchir le cours de l'amour car l'amour, s'il vous en trouve digne, dirige votre cours.
L'amour n'a d'autre désir que de s'accomplir.
Mais si vous aimez et que vos besoins doivent avoir des désirs, qu'ils soient ainsi :
Fondre et couler comme le ruisseau qui chante sa mélodie à la nuit.
Connaître la douleur de trop de tendresse.
Etre blessé par votre propre compréhension de l'amour ;
Et en saigner volontiers et dans la joie.
Se réveiller à l'aube avec un cœur prêt à s'envoler et rendre grâce pour une nouvelle journée d'amour ;
Se reposer au milieu du jour et méditer sur l'extase de l'amour ;
Retourner en sa demeure au crépuscule avec gratitude ;
Et alors s'endormir avec une prière pour le bien-aimé dans votre cœur et un chant de louanges sur vos lèvres."

mardi 27 décembre 2011

Bilan de l'année....

OUFFFFF, des journées de fête passées, enfin. Cétait beau, chaleureux. Pourtant je suis bien contente que la vie normale ait repris son cours.

On approche la fin de l'année. Le moment est venu de faire le bilan. J'ai passé une magnifique année. J'espère que ces quelques jours qui restent, arrondiront encore ce sentiment de plénitude...

Mon coeur, mon âme ont été ballottés. J'éprouve une grande gratitude pour tout ce qui m'a été permis de ressentir comme émotions, comme sensations, comme sentiments... La découverte d'un deuxième amour de ma vie. Une année magnifique.... 

lundi 26 décembre 2011

Je t'aime parce que je t'aime et voilà tout.... (Pablo Neruda...)

Soneto LXVI
No te quiero sino porque te quiero    
y de quererte a no quererte llego
y de esperarte cuando no te espero
pasa mi corazón del frío al fuego.

Te quiero sólo porque a ti te quiero,
te odio sin fin, y odiándote te ruego,
y la medida de mi amor viajero
es no verte y amarte como un ciego.

Tal vez consumirá la luz de Enero,
su rayo cruel, mi corazón entero,
robándome la llave del sosiego.

En esta historia sólo yo me muero
y moriré de amor porque te quiero,
porque te quiero, amor, a sangre y fuego.

Pablo Neruda


Sonnet LXVI
Je t'aime parce que je t'aime et voilà tout
et de t'aimer j'en arrive à ne pas t'aimer
et de t'attendre alors je ne t'attends plus
mon coeur peut en passer du froid à la brûlure.

Je ne t'aime que parce que c'est toi que j'aime,
et je te hais sans fin, te hais et te supplie,
et la mesure de mon amour voyageur
est de ne pas te voir, de t'aimer en aveugle.

Et si, lumière de janvier, tu consumais
ton rayon cruel, et mon coeur tout entier,
me dérobant la clef de la tranquilité?

En cette histoire je n'arrive qu'à mourir
et si je meurs d'amour, c'est parce que je t'aime,
parce que d'amour, je t'aime, et à feu et à sang.

Traduction de Jean Marcenac et André Bonhomme

samedi 24 décembre 2011

Sans le creux de la vague pas de sommets vertigineux...

Pourquoi ce besoin de coucher mes réflexions, mon ressenti sur ce blog? Jusqu'il y a peu de mois je me posais la question pourquoi certaines personnes éprouvaient le besoin de publier leur vie, leur intimité, leurs pensées, leurs sentiments. 

Que dire? Je suis devenue une de ces personnes. J'ai évidemment changé.  Peut-être je n'ai pas de retenu, ou peu, parce que nous tous - sur cette blogosphère-ci - écrivons sous nos pseudonymes...

Toujours est-il que c'est devenu presqu'un besoin de m'ouvrir, de réfléchir, de recevoir de commentaires, d'échanger un peu...  Moi, qui d'habitude sais mieux écouter que parler de moi.

Ce que je couche sur mon ordinateur est souvent contradictoire. Les changements de mon état d'esprit sont peut-être frappants... C'est parce que j'écris comme je ressens. Mes émotions, mes sentiments sont bien entendu ni structurés, ni logiques.

Curieusement, cette drôle de façon d'écrire m'aide à me retrouver assez rapidement dans un état d'esprit plus positif.




Ce matin donc, j'avais mon gros coup de blues.


Ce soir il a passé. J'ai retrouvé  ma joie de vivre et ma gratitude à la vie. Vive la vie, vive l'amour, vive le gros coup de blues afin que je puisse encore davantage apprécier et savourer les joies de la vie!!!!


vendredi 23 décembre 2011

Il est toujours en vacances....

Voilà, c'est le dernier jour de travail de Kenan. Je lui ai vite écrit quelques petits mots. Il sera absent pendant une longue période (pas si longue que cela, tout est relatif...), pour changer. Cet homme est toujours en vacances, il me semble... Un bienheureux. Pourquoi je lui en veux? Il ne me doit rien. Je ne lui dois rien. Il n'y a aucune promesse entre nous. Et aujourd'hui je lui en veux parce qu'il me prive de sa présence, ne serait-ce que de sa présence virtuelle.

Dès que je n'attendrai plus d'appels importants, je vais faire comme d'habitude: mettre mon natel loin des yeux et le mettre sur silence. C'est une méthode qui marche à coup sûr, heureusement. Cela me donne l'impression de contrôler la situation. Eh, oui, je suis très bizarre, je le sais. Tant pis, je fais avec les moyens que j'ai.... ;-))  Je ne veux pas être là, pendant son absence, en attendant un petit signe de lui pendant ces vacances de fin d'année, encore moins une magnifique déclaration d'amour (complètement inattendue)  comme il m'en a fait l'année passée. Cela ne va pas arriver deux fois de suite. Faut pas rêver, Anaïs!!!

Quand je trouverai les mots qui traduisent vraiment ce que je ressens pour lui, je lui enverrai un message pour le dernier jour de l'année. Eh, oui, je l'aime cet homme... et des fois je lui en veux parce que je l'aime... Il ne faut pas chercher à comprendre. C'est trop compliqué, même pour moi-même. ;-) . J'ai juste un peu "le big blues"... dû au temps, dû à l'absence de Kenan, dû à ces fêtes de fin d'année que j'aime et qui me rendent quand meme toujours un peu triste...

En attendant, je vous souhaite à tous un très joyeux Noël et déjà maintenant que du bonheur pour vous  tous pour l'année à venir!!!! Bisous à tous.

mercredi 21 décembre 2011

Fêtes de fin d'année

Les fêtes de Noël approchent: Fêtes en famille, en clan. Beaucoup de travail. Beaucoup de chaleur humaine. Beaucoup d'amour. Beaucoup de partage. J'aime Noël pour ces raisons-là.

Je me remémore l'année passée à la même époque.Il y a une année exactement,  j'allais encore une dernière fois de cette année-là rencontrer mon amant. Mon amant auquel je m'étais  interdit de m'attacher trop. C'était une magnifique rencontre comme toutes les précédentes. Mais aussi proches qu'on était au moment de notre rendez-vous coquin, quand il s'agissait des adieux, mon amant devenait d'un froid glacial.S'il ne m'avait pas envoyé toutes les fois -quelques minutes plus tard - des mots doux, je n'aurais pas supporté ce drôle de comportement. Alors, je me disais que c'était vraiment qu'une belle histoire de cul, de la pure perfection entre deux êtres. Mais que cette histoire-là se réduisait qu'à cela.
J'allais comprendre, que bien plus tard, le comportement de mon amant. Silence radio pendant les fêtes de fin d'année jusqu'au jour, où mon natel émet le signal typique... sms. Mon mari m'interroge pour savoir qui c'est. Je regarde l'écran et mes méninges travaillent à toute vitesse, trouvant finalement qu'un mensonge pitoyable... (Je ne suis encore pas habituée à mentir. Ma vie - jusqu'il y a peu - était d'une limpidité..)  Je n'ose pas ouvrir le message devant mon mari et repose mon natel. Impatience insupportable...  On finit de manger et je peux enfin me retirer dans la salle de bains, le seul lieu où mon intimité est respectée.

J'ouvre le message, le lis. Je suis complètement chamboulée, c'est si inattendu. Je dois m'asseoir parce que je tremble de tout partout. Je suis émue et les larmes brouillent mon regard... C'est une magnifique déclaration d'amour. Elle se gravera  à tout jamais dans mon coeur. C'est un précieux trésor que je garderai en moi jusqu'à la fin de ma vie.

Je ne peux pas répondre à Kenan. Ces paroles qu'il m'a écrites sont trop inattendues, trop belles, me remuent des pieds à la tête. Je comprends maintenant son drôle de comportement après chacune de nos rencontres. Se séparer de moi est si dur pour lui.

Ce sont de si belles paroles. En même temps il n'attend rien de moi. Il m'offre tout simplement son coeur et son corps. Le plus beau cadeau qu'on puisse recevoir dans la vie...

Je lui répondrai bien plus tard, ferai du mieux que je pourrai. Il me semblera que ma réponse n'arrive pas à traduire ce que je ressens....

Le soir du même jour je reçois une autre déclaration d'amour, celle-ci est écrite par mon conjoint. A ma grande tristesse, je devrai  constater qu'elle me touche moins que celle de mon amant. Et pourtant elle est tout aussi belle. En plus elle est écrite par l'homme qui me connaît le mieux, qui connaît mes défauts et continue malgré tout de m'aimer. Mon coeur est rempli  d'une immense gratitude et d'une immense tristesse. Ce sera un Saint-Sylvestre que je n'oublierai jamais.

Je reçois ces deux magnifiques "cadeaux" avec l'impression de ne pas mériter tout cet amour-là...

Une année s'est écoulée depuis et ces deux hommes m'aiment encore. Je les aime en retour. Rien de moins, rien de plus, tel est mon souhait pour l'année prochaine.... Et ce sera déjà un énorme plus, quand même...

Cette année-ci, ce sera moi qui leur écrirai des mots d'amour et j'espère que les paroles que j'écrirai seront à la hauteur de ce que je ressens pour eux...

lundi 19 décembre 2011

Le chaud et le froid...

Kenan m'a dit que c'était dur d'avoir une maîtresse. Je lui ai demandé pourquoi? Il n'a pas voulu me répondre parce qu'une fois de plus un imprévu nous a encore raccouri ce petit moment de bonheur.

S'il ressent les mêmes choses que moi, je comprends très bien que c'est dur d'être amants, c'est dur et délicieux en même temps.  C'est le chaud et le  froid. C'est la satisfaction et  l'insatisfaction. C'est le noir et le blanc. Le gris n'a  pas de place dans une relation extraconjugale. C'est le pur bonheur et ensuite le pur malheur. Ce sont toujours les extrêmes. Et cela n'en finit jamais. Il faut avoir un sacré caractère pour supporter tout cela. L'adultère n'est pas fait pour les gens faibles. C'est en tout cas mon impression.

Des fois, on a des petits moments de répit. On trouve un certain équilibre. Et d'un coup ça peut changer. Les rapports avec l'autre deviennent plus intenses ou bien moins. Et l'équilibre fait place au déséquilibre.

Actuellement, Kenan et moi sommes de nouveau à un niveau d'intensité extraordinaire. Le replongeon dans la vie ordinaire est d'autant plus dur. Pourtant ma vie ordinaire est belle. J'ai aucune plainte à formuler. Au contraire. Mais l'autre vie est paradisiaque, voilà, c'est ça....

Donc, mon moment de répit est terminé, je plonge dans les profondeurs du manque trop fort, trop douloureux. Me revoilà repartie pour un tour....

Non! Rien de rien ...
Non ! Je ne regrette rien
Ni le bien qu'on m'a fait
Ni le mal tout ça m'est bien égal !

Non ! Rien de rien ...
Non ! Je ne regrette rien...
C'est payé, balayé, oublié
Je me fous du passé!

Avec mes souvenirs
J'ai allumé le feu
Mes chagrins, mes plaisirs
Je n'ai plus besoin d'eux !

Balayés les amours
Et tous leurs trémolos
Balayés pour toujours
Je repars à zéro ...

Non ! Rien de rien ...
Non ! Je ne regrette nen ...
Ni le bien, qu'on m'a fait
Ni le mal, tout ça m'est bien égal !

Non ! Rien de rien ...
Non ! Je ne regrette rien ...
Car ma vie, car mes joies
Aujourd'hui, ça commence avec toi ! ....

(vous connaissez tous: Edith Piaf)

 

dimanche 18 décembre 2011

Pas une once de mauvaise conscience

Il arrive à Kenan de culpabiliser. Il aime sa femme. Elle est bonne avec lui. Il n'a rien à  lui reprocher. Je lui ai dit qu'il fallait qu'on se sépare si c'était trop dur pour lui de supporter cette culpabilité et que je désirais pour lui que son bonheur et ne voulais en aucun cas le rendre malheureux. Il ne veut pas entendre parler de séparation mais me dit avoir besoin d'exprimer ce qu'il ressent.

Culpabilité? Mauvaise conscience à cause de ma relation extraconjugale? Je n'en ressens pas une once!  Suis-je amorale pour autant? Non, je me prends juste  le droit de vivre ce qui complète mon bonheur. La vie est si courte et qui sait ce qui m'attend dans les années à venir.

Je vis intensément tous les moments de bonheur. Mon conjoint et moi,  sommes allés nous promener ce matin.. Les arbres, les champs, tout était saupoudré de neige.  C'était d'une beauté à couper le souffle. Il faisait froid. D'un coup, un sentiment de félicité s'est propagé en moi. Alors j'ai tiré mon mari contre moi, l'ai entouré de mes bras, l'ai serré contre moi et j'ai couvert son visage de baisers plein de tendresse. J'ai vu le bonheur illuminer ses beaux yeux bleus.... Tout ce dimanche sera empreint de ce moment magique... Il y en a tant dans une vie. Il faut juste savoir les reconnaître et les vivre. La vie peut des fois être si simple, si belle.

Et demain je vivrai un autre moment de félicité...

mercredi 14 décembre 2011

Désir, quand tu me happes....

D E S I R - ce que je ressens quand je pense à lui. C'est ce que je lui ai écrit en toute simplicité et un échange torride  a suivi ces trois simples mots "Je te désire".

Le désir peut être un moteur si puissant qu'il nous amène a transgresser les règles de la société. Il peut nous amener à vouloir réaliser des fantasmes qui,  quelques mois avant, nous auraient peut-être choqués. Il nous amène à élargir notre horizon en tout point de vue,  tout en le limitant sur la personne tant désirée. Le désir est quelque chose de bien étrange et ...de si magique.

Jamais je n'aurais pensé qu'un homme comme Kenan pourrait pareillement m'attirer. Heureusement j'ai écouté mon intuition et j'ai cédé à la tentation...

Lors d'une rencontre professionnelle on a fait connaissance et lui, un homme qui est pourtant bien habitué aux relations publiques depuis des décennies, il me semblait si maladroit dans ses expressions, dans sa façon d'être. Son regard était attiré comme un aimant par moi.  J'étais venue avec mon partenaire d'affaires et je me sentais un peu mal à l'aise suite à l'insistance des regards  de cet homme en face de moi. Ses propos étaient étranges, pas adéquats à la situation... J'étais sincèrement surprise.  J'avais déjà beaucoup entendu parler de lui et je me l'imaginais si sûr de lui et surtout défendant bec et ongles ses intérêts... Mais là... 

La séance enfin terminée, il nous a tous invités à venir boire un café avec lui. Tous ont décliné l'invitation, sauf moi... Moi, qui avait pris l'habitude de ne jamais accepter d'aller boire un café avec un homme tout seul, n'ayant pas envie qu'on me fasse des avances... Mais là, curieusement, j'ai accepté.

Il devait donc avoir quelque chose dans l'air, les promesses d'une belle histoire.

Quand je pense comme j'étais contrariée de devoir aller à cette séance parce que justement M. X (Kenan) allait être là et je n'avais aucune envie de le rencontrer.... Je m'étais préparée en hâte, contrariée... Quand je lui ai serré la main, je le prenais un peu de haut ;-), pas seulement au sens littéraire ou plutôt ;-) pas seulement au sens littéral.....

lundi 12 décembre 2011

Le cartésien reconnaît l'amour lorsque, malgré lui, .......

Le cartésien reconnaît l'amour lorsque, malgré lui, l'irrationnel le submerge d'étranges et merveilleux émois qui narguent sa raison. Il se découvre idiot, et il aime celaRomain Guilleaumes (A vrai dire)


J'aime bien cette citation... parce que c'est ce que je ressens... :-)

dimanche 11 décembre 2011

J'ai presque peur, en vérité (Paul Verlaine)

"J'ai presque peur, en vérité"  
                                                                                    
J'ai presque peur, en vérité,
Tant je sens ma vie enlacée
À la radieuse pensée
Qui m'a pris l'âme l'autre été,

Tant votre image, à jamais chère,
Habite en ce coeur tout à vous,
Mon coeur uniquement jaloux
De vous aimer et de vous plaire ;

Et je tremble, pardonnez-moi
D'aussi franchement vous le dire,                      
À penser qu'un mot, un sourire
De vous est désormais ma loi,

Et qu'il vous suffirait d'un geste,
D'une parole ou d'un clin d'oil,
Pour mettre tout mon être en deuil
De son illusion céleste.

Mais plutôt je ne veux vous voir,
L'avenir dût-il m'être sombre
Et fécond en peines sans nombre,
Qu'à travers un immense espoir,

Plongé dans ce bonheur suprême
De me dire encore et toujours,
En dépit des mornes retours,
Que je vous aime, que je t'aime !

Paul Verlaine

samedi 10 décembre 2011

Silence radio...

Silence radio des deux côtés. Je me demande si Kenan éprouve également le besoin de se retirer, de prendre de la distance  afin de retrouver un certain équilibre...

Cette distance me fait du bien. Bizarre,  parce que je sais très bien que le moindre petit message de Kenan ferait battre mon coeur de bonheur...

Je sais que psychiquement il n'est pas tellement en forme. Mon coeur me dirait de lui envoyer de petits messages tendres juste pour lui dire qu'il existe pour moi, que je pense à lui, que je le soutiens en pensées. Cette fois-ci je résiste. Ce n'est pas mon rôle. Il a sa famille. Il a ses amis pour cela. Je suis "que" l'amante. Je choisis de rester à ma place. Les petites bulles de bonheur lors de nos rencontres devront suffir.

Ce choix, je l'ai fait avant que mes enfants et mon conjoint me disent qu'ils avaient l'impression que j'étais là sans être là et que je m'étais éloignée d'eux....

Kenan a dernièrement eu les mêmes reproches de la part de sa famille.

En même temps, ce n'est pas seulement  notre relation qui occupe nos pensées, de loin pas. Nous sommes tous les deux professionnellement très pris; de nouveaux projets qui demandent énormément de réflexions, de temps...

Je ne veux pas quitter cet homme. Je ne veux pas le perdre. C'est juste un rééquilibrage, comme il le faut dans toutes les relations, dans tout en fait.

jeudi 8 décembre 2011

"Certitude" de Paul Eluard

Certitude 

Si je te parle c'est pour mieux t'entendre
Si je t'entends je suis sûr de te comprendre

Si tu souris c'est pour mieux m'envahir
Si tu souris je vois le monde entier

Si je t'étreins c'est pour me continuer
Si nous vivons tout sera à plaisir

Si je te quitte nous nous souviendrons
En te quittant nous nous retrouverons

* * *

Eternel désir...

Je constate que je suis insatiable..., toujours plus. Est-ce un signe de l'addiction? Je le crains.

Il y a quelques heures je viens de le quitter et ma faim de lui est d'autant plus grande...

Les premières fois avec lui me suffisaient pour me laisser dans un état de satisfaction et de sérénité pendant quelques jours. A présent, cet état ne dure que quelques heures...

Le seul moyen pour me permettre de retrouver mon état d'équilibre souhaité: soit de le rencontrer - ce qui est malheureusement hors question - , soit de me défendre de lui écrire le moindre petit message. Je mets donc sur silence radio, ce qui va m'aider à retrouver mon état normal...

mercredi 7 décembre 2011

Je fais durer le plaisir...

Je l'ai attendue, cette "petite" séance coquine avec Kenan. 

J'ai envie de gâter "mon" amant. Il en a bien besoin - ayant le moral un peu dans les chaussettes, comme on dit. Pour une fois on a pas mal de temps devant nous. Je m'occupe de  tout son corps,  des pieds à la tête. Il est couché sur le ventre, après sur le dos. Ma langue et mes mains se promènent  sur presque chaque centimètre carré de sa peau. Quelle peau douce, si agréable à toucher, à goûter. Mmmm, quel plaisir de m'imprégner de cet homme, de son goût, de son odeur.

Il se détend sous mes caresses. Pourtant une partie au centre  de son corps résiste - pas de détente en vue...

Je ne le touche pas au centre névralgique, surtout pas. Et pourtant il aimerait tant. Je retarde le moment le plus longtemps possible.  Je lui écarte les cuisses toute en douceur et les lui fait lever.  Ma langue devient très coquine. Elle s'aventure dans des zones bien sombres, explorées que par moi. C'est à la limite du supportable pour lui. Il voudrait enfin se sentir enfoncer dans.... Je le fais patienter en entamant d'autres caresses..., en évitant toujours sa virilité si fièrement dressée.

Quand ma bouche prend enfin soin de ce qu'il souhaite le plus depuis le début, quand ma langue mène une danse tout en douceur,  il part dans un voyage long, il décolle et ensuite plane... Je fais durer, encore et encore. Il ne supporte presque plus, c'est un supplice, mais ô combien délicieux. C'est ce qu'il n'arrête de me dire. Que de louanges et de gémissements et de mots doux... Alors enfin je l'accueille en moi, tout en profondeur

et nous partons ensemble dans le septième ciel...

mardi 6 décembre 2011

Une relation extraconjugale demande une grande confiance de l'un et de l'autre...

Cela fait plus qu'une année et demi que nous sommes "ensemble", Kenan et moi. Et vu l'évolution de notre relation, il se pourrait qu'elle dure, et dure encore... Une relation basée sur quoi? En tout cas pas sur un papier signé devant le maire... ;-)

Quand on commence une relation telle la nôtre - on ne se connaissaît absolument pas avant et on "fréquentait" pas pendant des semaines -  il faut une sacrée dose de confiance, ou serait-ce de l'inconscience? Parce que en y réfléchissant bien, on était les deux complètement aveuglés par notre envie de nous retrouver corps à corps. Il y avait  que la pulsion qui nous guidait.
Nous ne nous connaissons pas dans le quotidien, nos défauts, nos petites habitudes et tant d'autres choses. Il est clair que  notre relation se joue sur un autre niveau... le niveau "extra" - "en dehors" justement. Et pourtant nous connaissons des choses tellement personnelles l'un de l'autre, des choses  que nous n'avions jamais osées confier à quelqu'un d'autre...
Il y a donc une confiance profonde qui est en train de se développer entre nous. Fait fascinant quand on pense le peu de choses qu'on partage autrement...

Tout autre chose maintenant:  Je viens de lire un livre "L'amour fou - 17 passions extraordinaires" sous la direction de Valérie Marin La Meslée. J'ai bien aimé ces histoires réelles d'amour . Voilà quelques exemples de ces couples passionnés: Scott et Zelda Fitzgerald/Erich Maria Remarque et Paulette Goddard/Edith Piaf et Marcel Cerdan/Jean Cocteau et Raymond Radiguet etc.

Un autre livre que j'aime beaucoup est "Aimer Coup de foudre, passion et grand amour" de Susan Baur. Elle nous relate des histoires et témoignages et nous montre que le grand amour est une expérience radicale, avec un "avant" et un "après". Peu importe sa durée, ce qui compte c'est qu'il nous ouvre les yeux, nous pousse sur un nouveau chemin. Il nous donne le courage de plonger dans la vie, d'oser changer...

Introduction de ce livre: Un sentiment plus complexe qu'on pourrait le croire / D'abord, la passion / L'oeuvre de la passion / Une quête de sens
Premier partie du livre: Une proposition dangereuse / S'abandonner à l'amour / Grands risques, gros bénéfices / Une histoire d'amour retardée / Du temps qu'il faut pour être prêt à l'amour / Laiser filer le grand amour / Une histoire d'amour avortée / Ceux qui ne voient rien   etc.

J'espère que je vous aurai rendus un peu curieux...

lundi 5 décembre 2011

"Aimons toujours! Aimons encore !..." poème de Victor Hugo



Aimons toujours ! Aimons encore !...

Aimons toujours ! Aimons encore !
Quand l'amour s'en va, l'espoir fuit.
L'amour, c'est le cri de l'aurore,
L'amour c'est l'hymne de la nuit.

Ce que le flot dit aux rivages,
Ce que le vent dit aux vieux monts,
Ce que l'astre dit aux nuages,
C'est le mot ineffable : Aimons !

L'amour fait songer, vivre et croire.
Il a pour réchauffer le coeur,
Un rayon de plus que la gloire,
Et ce rayon c'est le bonheur !

Aime ! qu'on les loue ou les blâme,
Toujours les grand coeurs aimeront :
Joins cette jeunesse de l'âme
A la jeunesse de ton front !

Aime, afin de charmer tes heures !
Afin qu'on voie en tes beaux yeux
Des voluptés intérieures
Le sourire mystérieux !

Aimons-nous toujours davantage !
Unissons-nous mieux chaque jour.
Les arbres croissent en feuillage ;
Que notre âme croisse en amour !

Soyons le miroir et l'image !
Soyons la fleur et le parfum !
Les amants, qui, seuls sous l'ombrage,
Se sentent deux et ne sont qu'un !

Les poètes cherchent les belles.
La femme, ange aux chastes faveurs,
Aime à rafraîchir sous ses ailes
Ces grand fronts brûlants et réveurs.

Venez à nous, beautés touchantes !
Viens à moi, toi, mon bien, ma loi !
Ange ! viens à moi quand tu chantes,
Et, quand tu pleures, viens à moi !

Nous seuls comprenons vos extases.
Car notre esprit n'est point moqueur ;
Car les poètes sont les vases
Où les femmes versent leur coeurs.

Moi qui ne cherche dans ce monde
Que la seule réalité,
Moi qui laisse fuir comme l'onde
Tout ce qui n'est que vanité,

Je préfère aux biens dont s'enivre
L'orgueil du soldat ou du roi,
L'ombre que tu fais sur mon livre
Quand ton front se penche sur moi.

Toute ambition allumée
Dans notre esprit, brasier subtil,
Tombe en cendre ou vole en fumée,
Et l'on se dit : " Qu'en reste-t-il ? "

Tout plaisir, fleur à peine éclose
Dans notre avril sombre et terni,
S'effeuille et meurt, lis, myrte ou rose,
Et l'on se dit : " C'est donc fini ! "

L'amour seul reste. O noble femme
Si tu veux dans ce vil séjour,
Garder ta foi, garder ton âme,
Garder ton Dieu, garde l'amour !

Conserve en ton coeur, sans rien craindre,
Dusses-tu pleurer et souffrir,
La flamme qui ne peut s'éteindre
Et la fleur qui ne peut mourir !


dimanche 4 décembre 2011

Relations extraconjugales - tout le monde n'a pas les mêmes chances...

(J'ai changé le titre: premièrement il était trop... "racoleur" et deuxièmement je ne savais plus si cela s'appelait "Accro au sexe ou du sexe"... je penche pour le "au"... quoique je suis aussi accro "du" sexe de "mon" amant.... ;-)    Ne m'en voudrez pas de mes petites erreurs de français, ce n'est pas ma langue maternelle... ce que vous aurez sûrement déjà pu constater.)

Si, si, c'est une période exceptionnelle que je vis. Je suis devenue une accro du/au sexe, des caresses, du toucher et du goûter de "mon" amant. Qu'ai-je lu il y a bien des années? Dustin Hoffmann penserait au sexe toutes les ??? quelques minutes par journée. Je ne me souviens plus du nombre de fois. C'était en tout cas impressionant.

Mais maintenant je m'impressionne moi-même.  Devrais-je consulter, docteur? Il semblerait que Kenan ait les mêmes symptômes.  On a décidé de consulter ensemble... ;-).

Pourtant on n'est pas des adolescents, et nous ne souffrons pas d'une tempête hormonale... Quoique, peut-être?

Je me demande comment on arrive encore à travailler efficacement? Tout ce temps qu'on perd en rêveries, en fantasmes, on doit bien le rattraper... D'où ces heures de travail supplémentaires le soir.... ;-))) qui nous arrangent bien....

Il est quand-même plus facile d'avoir une relation extraconjugale quand on n'est pas seulement ouvrier ou ouvrière dans une fabrique... Ce serait intéressant de faire une étude sur le sujet. Est-ce que les cadres ou indépendants auraient-ils plus de relations extraconjugales que les simples ouvriers ou employés? J'en suis convaincue.

L'argent aide à trouver des solutions pour se rencontrer ailleurs, dans un studio, une chambre d'hôtel... Le simple ouvrier n'a même pas cette possibilité, il travaille juste pour subvenir à ses besoins.  Il doit donc combiner autrement.

Une fois de plus, les gens  aisés ont plus de chance. C'est quand même trop injuste. Au moins en amour on devrait avoir les mêmes chances....

Une relation extraconjugale serait donc un luxe?!?!

vendredi 2 décembre 2011

Femme de l'ombre - rôle ingrat; des fois....

Il a insisté comme jamais pour me voir et voilà qu'il a dû reporter notre rendez-vous.

Je ne suis toujours pas habituée d'être reléguée au second plan et pourtant je connais mon rôle d'amante et le joue avec bravour, d'habitude.
Mais ce soir je suis fatiguée. J'ai des journées épuisantes derrière moi et j'aimerais pouvoir me lover dans les bras d'un amant qui est à ma disposition, d'un amant qui passerait la nuit avec moi, qui me ferait oublier tout autour de moi et que j'aimerais également faire planer. Je croyais pouvoir vivre cela prochainement. C'est fichu et je suis déçue.
Je passe de magnifiques moments avec mon conjoint, mais bizarrement il m'arrive que rarement d'oublier complètement le monde autour de moi quand je suis avec lui. Pourtant on passe des moments d'intimité mémorables.
Ce n'est qu'avec mon amant que je suis dans une bulle. Je crois bien que le monde autour de moi pourrait exploser et je m'en apercevrais même pas quand je suis avec lui... Et là, il m'en prive et c'est lui qui voulait absolument me voir. Ma déception n'est que plus grande.
J'ai choisi cette double vie, je le sais bien. Je dois apprendre l'humilité, apprendre à accepter certaines choses...Je ne suis pas encore sur la bonne voie de la zénitude... Il me faudra quelques années d'exercice ;-) avec cet homme qui me trouble toujours autant et qui me fait perdre la tête...