mardi 31 janvier 2012

Liberté....

Voici mes trois questions:

L'amour est-il un obstacle à la liberté?

L'amour est-il une dépendance volontaire?

Est-on vraiment libre de s'attacher à qui on veut?



Et pour y réfléchir, ci-après la citation de Gottfried Leibniz (1646-1716) qui est  plus qu'un grand scientifique. Tout à  tour philosophe, juriste, historien, diplomate, c'est un grand homme universel de son temps, pacifiste, rêvant de réunifier les Eglises catholiques et protestantes, et de rapprocher les peuples d'Europe.

"Le terme de liberté est fort ambigu. Il y a liberté de droit et de fait. Suivant celle de droit, un esclave n'est point libre, un sujet * n'est pas entièrement libre, mais un pauvre est aussi libre qu'un riche.

La liberté de fait consiste ou dans la puissance de faire ce que l'on veut ou dans la puissance de vouloir comme il faut. [...] La liberté de faire [...] a ses degrés et variétés. Généralement, celui qui a plus de moyens est plus libre de faire ce qu'il veut. Mais on entend la liberté particulièrement de l'usage des choses qui ont coutume d'être en notre pouvoir, et surtout de l'usage libre de notre corps. Ainsi la prison et les maladies qui nous empêchent de donner à notre corps et à nos membres le mouvement que nous voulons, et que nous pouvons leur donner ordinairement dérogent à notre liberté : c'est ainsi qu'un prisonnier n'est point libre, et qu'un paralytique n'a point l'usage libre de ses membres.

 
La liberté de vouloir est encore pris en deux sens différents. L'un est quand on l'oppose à l'imperfection ou à l'esclavage d'esprit, qui est une coaction * ou contrainte, mais interne, comme celle qui vient des passions * . L'autre sens a lieu quand on oppose la liberté à la nécessité. Dans le premier sens, les stoïciens disaient que le sage seul est libre ; et, en effet, on n'a point l'esprit libre quand il est occupé d'une grande passion, car on ne peut point vouloir comme il faut, c'est-à-dire avec la délibération * qui est requise. C'est ainsi que Dieu seul est parfaitement libre, et que les esprits créés ne le sont qu'à mesure qu'il sont au-dessus des passions. Et cette liberté regarde proprement notre entendement * .


Mais la liberté de l'esprit opposée à la nécessité regarde la volonté nue et en tant qu'elle est distinguée de l'entendement. C'est ce qu'on appelle le franc-arbitre * et consiste en ce que l'on veut que les plus fortes raisons ou impressions que l'entendement présente à la volonté n'empêchent point l'acte de la volonté d'être contingent * et ne lui donnent point une nécessité absolue et pour ainsi dire métaphysique."


dimanche 29 janvier 2012

Vieux couple d'amants

Déjà plus d'une année et demi que nous partageons notre infidelité, Kenan et moi. Un partage de moments extrêment heureux, délicieux, suprêmes... Et ensuite le manque qui nous plonge dans les abîmes. On apprend à gérer ces extrêmes, plus ou moins bien. Peut-être mieux avec les années ?

Finirons-nous comme couple parallèle à nos couples conjugaux respectifs? Aurons-nous nos petites habitudes?

Ce serait si intéressant de pouvoir parler avec de vieux couples d'amants... Vos expériences sont les bienvenues...

samedi 28 janvier 2012

J'aimerais être une rebelle....

J'aimerais bien enfreindre les règles.... Je me sens  une âme rebelle qui aimerait lutter contre les conventions, l'hypocrisie... Là, je ne parle pas uniquement des relations extraconjugales, mais je parle de la vie en générale. J'ai fait quelques petites rébellions, mais sans aucune importance. Je constate à mon grand dam que je suis rebelle que dans mon esprit ... Il m'arrive de me mépriser pour cette lâcheté...

D'autant plus que je viens de faire connaissance avec une femme de mon âge. Une femme avec trois enfants. Elle a quitté son mari parce qu'elle est tombée amoureuse de quelqu'un d'autre. Elle m'a dit qu'elle aurait été  malheureuse toute sa vie en restant avec son mari... Evidemment tout cela a causé des dégâts auprès de son mari, très atteint dans sa fierté de mâle, auprès de ses enfants surtout, également. Elle a traversé une longue période extrêmement difficile et voit le bout du tunnel seulement maintenant. Deux de ces enfants lui en veulent toujours. Son mari a coupé tout contact, ce qui rend les choses encore plus difficiles pour la garde des enfants. Il lui a fallu un courage incroyable pour lutter pour son bonheur.

On peut considérer son agissement comme du pur égoïsme ou au contraire comme un exemple pour ses enfants: avoir le courage de suivre son propre chemin, de chercher son bonheur envers et contre tout et de ne pas toujours tenir compte des autres mais surtout de soi-même.

A chacun et chacune de considérer la question et de trouver sa propre réponse.

jeudi 26 janvier 2012

Signes du zodiaque et adultère...

Je ne lis pas d'horoscopes. Je ne crois pas à l'astrologie. Mais je n'ai pas résisté quand j'ai vu les déscriptions de la personnalité qui correspondrait à chaque signe. Etonnamment c'est assez juste, pour Kenan et moi aussi.  C'est amusant.

Par contre j'ai oublié de regarder si nos signes étaient compatibles.... De toute façon, je n'en ai pas besoin, j'ai déjà la preuve....


Je me posais ensuite la question, à savoir si certains signes du zodiaque seraient plus enclins à se laisser tenter... par les plaisirs charnels extraconjugaux.....

mercredi 25 janvier 2012

Je suis un être compliqué....

Bizarre ce qui peut se passer dans ma tête. Après avoir passé un magnifique moment de bonheur, de pur bonheur, je suis remontée contre Kenan. Je lui en veux parce que c'est trop beau, trop bon, et vraiment bien trop dur de revenir sur la planète TERRE. Franchement, je souhaiterais des fois que nos moments soient moins délicieux. Ainsi j'aurais moins de peine à être sans lui. Il ne me manquerait pas autant.  

Vive l'existence faite de routine, agréable, sans excès, plate et morne, sans hauts ni bas. Un long fleuve tranquille, n'est-ce pas? Ne serait-ce pas reposant? 

Je n'en veux pas de cette vie-là et pourtant - des fois - cela me ferait des vacances...  ;-)

mardi 24 janvier 2012

V O E U simple....

Voeu...
Voilà ce que j'aimerais une fois réaliser avec Kenan cette année....

Souper ensemble,
Boire un verre,
Parler, rire,
Discuter jusqu'à ce que nos têtes chauffent,
Nos opinions divergeraient, sans aucun doute - mais j'aime ça,
Rentrer à l'hôtel ensemble, enlacés,
Tous les deux un petit peu éméchés
Fermer la porte de la chambre derrière nous.
En laissant nos vies derrière cette porte.
Oublier tout,
Vivre une deuxième vie rien que pour nous,
Rien que pour ce soir, cette nuit.,
Ressentir rien que désir et encore désir,
Nous trouver peau nue contre peau nue,
Nous abandonner à nos envies,
Quelles qu'elles soient,
Goûter à nos corps, à nos fluides,
Respirer nos odeurs,
Les corps en sueur,
Nous perdre l'un à l'autre,
Nous abandonner,
Nous endormir ensemble,
Epuisés, heureux, satisfaits, repus,
Nous serrer dans les bras en nous réveillant,
Faire l'amour tendrement,
Comme si c'était la dernière fois,
Nous dire au revoir,
Les coeurs serrés et pourtant si heureux.

Un voeu si simple et pourtant si compliqué pour le réaliser....

Accès de désir, de manque...

Actuellement je vis ma double vie d'une façon étonnemment bien, bien équilibrée. Mais de temps en temps, comme ce soir même, j'ai des réels accès de manque de Kenan, mon estomac se tord, mon pouls s'accélère et tout mon corps, mon coeur, mon âme souffrent de ce manque.
Hier je n'étais que désir. Aujourd'hui je ne suis que manque... Pourtant nos retrouvailles approchent à grands pas... Allez comprendre... Souvent je reste un mystère pour moi-même...

To be or not to be... désirer ou ne pas désirer....



Le désir, c’est la vie ?
Avoir du désir n’est pas vital pour le genre humain ou sa survie. Cependant, c’est un élément primordial de la sexualité, une source d’équilibre vulnérable en fonction des différents événements de la vie. C’est quelque chose qui permet de se sentir vivant, désirable, aimant et aimé, qui conduit au plaisir physique et à l’apaisement.

Qu’est-ce que le désir ?
« Définir le désir sexuel semble relever du défi. Fluide et insaisissable, le désir sexuel est une réalité qui traduit des émotions sur lesquelles il est difficile de poser des mots. Sa définition fait appel à des notions qui évoquent l’appétit, l’envie, le besoin, l’attirance. Le Robert définit le désir comme étant une envie d’obtenir quelque chose pour en avoir du plaisir ».1
Le désir, bien qu’associé à la libido et à la pulsion, ne se limite pas à une notion biologique. C’est plus complexe que ça !!! Le désir sexuel est l’ensemble d’éléments organiques (notamment les hormones) et psychologiques. Ce qui explique que certaines femmes éprouvent des envies spontanées uniquement pendant les règles ou lors de la phase d’ovulation.

Désir et état amoureux
La sexualité de la femme semble plus en interaction avec les émotions que celle de l’homme. C’est pour cette raison en partie que les mécanismes du désir de la femme sont si difficiles à comprendre et que lorsque le désir fait défaut, le « traitement » est long et complexe.
Le désir sexuel de la femme est très souvent dépendant de l’état amoureux. Ceci explique qu’il soit souvent plus fort au début d’une relation sentimentale, quand l’intensité des émotions est à son sommet. Dès que la passion se calme, le désir s’émousse.
Chez l’homme par contre, le désir est préservé, plus stable car il est stimulé bien sûr par l’état amoureux, mais surtout par des pensées excitantes ou par la recherche d’un plaisir physique, la libération d’une tension dont l’issue est l’orgasme. La femme ne s’autorise pas aussi facilement l’accès au sexe pour le sexe. C’est pour cette raison également que son désir varie en fonction de son sentiment amoureux et qu’elle est plus vulnérable.
Voici ce que dit une dame qui consulte pour absence de désir : pour éprouver une envie sexuelle, j’ai besoin de me sentir proche de lui, complice. Mais dès que la routine s’installe, que mon partenaire est moins attentif et que la vie quotidienne nous éloigne, mon désir s’estompe.
La femme confond souvent désir amoureux et désir sexuel. Pourtant, on peut aimer sans désirer l’autre sexuellement ou au contraire désirer l’autre d’un point de vue sexuel sans forcément en être amoureux. L’idéal, bien sûr, étant de connaître les deux désirs associés.
D’autres ingrédients du désir sont le manque, l’absence et l’interdit. Souvent, la perspective de posséder l’objet convoité insuffle une terrible énergie désirante. Dans cette état d’esprit, un désir non comblé ou inaccessible provoquent un accroissement du désir car souvent, on désire ce que l’on n’a pas. Regardez les enfants, ils voudront toujours le nouveau jouet du voisin…
Il est donc compréhensible que les femmes qui n’éprouvent pas le manque de l’autre parce qu’il a perdu son attrait ou qu’il est trop envahissant ressentent peu ou pas de désir. Dans le cas ou le mari est trop envahissant, trop demandeur, la femme n’a pas le temps de ressentir le manque (affectif ou sexuel) et donc n’a pas la possibilité d’exprimer ses propres envies.
Extraits de :
CONFERENCE DU 07 MAI 2007 / LE DESIR EN QUESTION
Isabelle Georis
Pour revenir au texte susmentionné: Kenan se posait la question si notre désir serait toujours aussi fort si nous étions ensemble tous les jours.... J'ai hésité avant de répondre. Mais ensuite j'ai répondu par l'afirmatif.

Pendant toute cette période de mon "infidélité" j'ai énormément réfléchi sur moi-même, sur mon couple conjugal et j'ai compris beaucoup de choses. Mon mari m'a toujours désirée tout au long de notre mariage. Moi, j'ai la plupart du temps aimé faire l'amour avec lui, bien que ce n'était plus la passion, mais c'était bien. Seulement, ces deux, trois  dernières années avant la rencontre avec mon amant, cela devenait routinier. Pour être un peu caricatural: mon conjoint montait le soir dans la chambre, se déshabillait et m'attendait et là, vraiment! , j'avais l'impression "de passer à la casserolle". Donc, intérieurement je me distançais déjà de lui parce que cela m'énervait. C'est comme si c'était un dû de ma part. C'est comme si c'était "se brosser les dents avant d'aller se coucher". Cela devenait si régulier, monotone que finalement j'étais bien contente que cela ne durait pas longtemps... aussi bien que je ne pouvais pas prendre mon plaisir en deux minutes.... Et de malheur, si une fois je lui disais que je n'en avais pas envie, il boudait. Et oui... Donc, il y avait quelque chose qui clochait sérieusement. MAIS, au lieu d'en parler, d'en discuter une fois sérieusement, je me suis tu. GROSSIERE ERREUR!!! Heureusement, il y avait aussi des moments sexuels agréables, quand il s'occupait de moi, me câlinait, me disait des mots doux, me mettait dans l'ambiance.... Cela changeait tout. Là, j'avais envie de me laisser séduire....C'est peut-être pour cela aussi que je ne me suis pas vraiment alarmée de notre relation sexuelle... Avec du recul, je ne comprends pourtant  pas, pourquoi je n'en parlais pas. Je ne suis pas du tout une femme soumise. Je suis quelqu'un qui sait très bien se faire comprendre, qui exprime ses désirs, sa volonté... Mais là, LE TABOU...?! Serait-ce dû à mon éducation?

C'est pendant cette période, justement, que j'ai rencontré Kenan et que tout a changé. Moi, j'ai énormément changé et par la même occasion mon changement a fait changer mon mari, a fait changer notre comportement sexuel. J'ai profité pour parler à mon mari, pour lui expliquer que son attente permanente, cette pression, pesait sur moi. Je lui ai dit tout ce qui me mettait en ambiance, tout ce qui me séduisait, faisait monter mon désir. Et lui aussi, il m'a fait part de ce qu'il attendait de moi, de ses désirs. On parle enfin de  notre sexualité. Et on en rit aussi des fois...

Enfin, il ne m'attend plus impatiemment dans son lit, ou peut être si... mais il ne le laisse pas percevoir, donc je ne me sens plus sous pression et tout naturellement mon désir pour lui a le temps de croître et on fait ensuite l'amour. Tout notre comportement sexuel a changé. Il n'est plus non plus vexé si une fois je n'ai pas envie de faire l'amour. Par contre, il nous arrive de baiser au milieu de quelque part, comme de vrais amants... ou presque... Parce qu'avec Kenan c'est encore une toute autre chose... :-)

Pour revenir à Kenan et notre désir (au quotidien) qui était remis en question par lui. Avec tout ce que j'ai appris et expérimenté depuis que nous nous connaissons et tout ce que j'ai appris sur ma relation conjugale, mon comportement et le comportement de mon mari, je suis sûre que j'arriverais à maintenir notre désir... à le rallumer toujours et encore.  Ce qui ne veut pas dire que je suis devenue une spécialiste dans ce domaine... mais je n'en suis pas loin (rire moqueur... ;-) )

«  Le désir sexuel est le désir de tous les désirs »
Citation de Schopenhauer

lundi 23 janvier 2012

L'homme veut voir... la femme, entendre

Qu'en pensez-vous, hommes et femmes qui lisez ce texte?


Extrait d'un article dans psychologie.com

L’homme veut voir…

Les femmes savent bien qu’avec un décolleté profond, une jupe raccourcie ou moulante, elles vont attirer le regard et susciter le désir, car, comme le remarque Nadine Grafeille, « l’éveil sexuel masculin passe d’abord par la vue : “Je vois, je veux” ». C’est ce qui explique que les hommes soient les premiers consommateurs de films pornographiques. Ils se distinguent ensuite les uns des autres en fonction de leurs préférences pour telle ou telle "cible" visuelle – les seins, la lingerie, les talons aiguilles…
« Cependant, ce qui excite l’homme ce n’est pas tant l’objet ou la partie du corps que sa partenaire valorise que le fait de penser qu’elle-même y prend du plaisir, précise Sylvain Mimoun. Il aime l’idée qu’elle puisse aimer cela. » La visualisation du plaisir féminin est l’un des principaux moteurs du désir masculin : « Une femme qui prend du plaisir mais qui ne l’extériorise pas sera considérée comme peu stimulante », poursuit le spécialiste.

… la femme, entendre

Une femme peut être sensible au spectacle d’un corps masculin. Mais plus que les formes ou les lignes du corps, c’est ce qui s’en dégage qui éveille son désir : charisme, prestance, force… « En fait, bien avant la vue, l’éveil de la sexualité féminine passe par l’ouïe puis le toucher », explique Nadine Grafeille. D’où le succès des beaux parleurs… « Parce que la parole – puis la caresse – de l’autre la rassure quant au fait que c’est bien elle – et pas une autre, ni même l’acte sexuel en soi – que l’homme désire », explique la sexologue. Elle a besoin de se sentir personnellement désirée pour désirer « et le “tue-désir” le plus radical chez une femme, c’est le sentiment d’être interchangeable ». 

En ce qui me concerne, je ne peux que confirmer....  ;-),  je ne suis bien entendu pas naïve, mais j'avoue .... - il fait tellement beau croire qu'on est la seule et unique...

 

dimanche 22 janvier 2012

Juste pour le plaisir des yeux....

Moments de bonheurs...

Moments de bonheurs,
des gros, des petits, des longs, des courts,
j'en trouve chaque jour...

Quand je me réveille le matin, me tourne vers mon mari pour lui dire bonjour et qu'il m'accueille dans la journée avec un grand sourire illuminant son visage...
Quand mon mari me serre dans ses bras et me dit que je le rends heureux...
Quand toute la famille est assise autour de la table à manger et que les discussions vont bon train...
Quand un rayon de soleil perce les nuages et entre dans mon bureau...
Quand mes enfants, malgré leur âge, viennent se blottir dans mes bras...
Quand mes animaux me témoignent leur affection...
Quand je perçois de la joie sur un visage quand je vais rendre visite à une personne...
Quand une personne étrangère me répond avec un beau sourire à mon propre sourire...
Quand il fait très froid dehors et lorsque j'entre dans l'appartement, je sens la chaleur qui m'entoure...
Quand il y a une tempête et moi je suis au chaud dans la maison et bien protégée...
Quand je reçois un témoignage d'affection par un(e) ami(e)...
Quand je parle avec des personnes étrangères et que cette communication est enrichissante...
Quand le printemps approche et que les oiseaux commencent à gazouiller et chanter à plein coeur...
Quand je ressens que j'arrive à rendre les gens heureux autour de moi...
Quand mon mari et moi, nous nous échappons de toutes nos obligations, comme des adolescents, et partons n'importe où pour nous retrouver...
Quand je reçois une petite pensée de la part de Kenan...
Quand je termine un travail dans les délais...
Quand on se fixe un rendez-vous, Kenan et moi....
Quand je réussis une affaire...
Quand je fais à manger et tout le monde apprécie...
Quand toute notre famille est réunie sous le même toit...
Quand les enfants réussissent ce qu'ils entreprennent...
Quand Kenan me répond de suite à mes messages...
Quand il me dit qu'il m'aime...
Quand je ressens que nos enfants sont épanouïs...
Quand je n'ai pas de travail en suspens...
Quand je vois que nos enfants ont une vie sociale riche et satisfaisante...
Quand j'ai un nouvel objectif...
Quand l'attente de la rencontre avec mon amant fait battre la chamade à mon coeur...
Quand enfin on se retrouve...
Quand je peux encore rêver à ce moment passé avec lui...
Quand je peux rêver au moment que je passerai avec lui...
Quand je vais à un concert et que je ne suis plus que mélodie...
Quand je vais au cinéma avec mon conjoint et qu'on partage un bon moment de complicité...
Quand je sens mes muscles fatigués d'un effort intense...
Quand je me douche et que je sens que mes formes sont encore fermes ;-)...
Quand je savoure un bon plat en bonne compagnie...
Quand on fait remplacer quelque chose qui ne fonctionnait plus et qui fonctionne à merveille à présent...

et, et, et, et, et, et.............

mercredi 18 janvier 2012

Recette pour la bulle de bonheur... ;-)

Quelle chance d'avoir encore une autre vie à côté de ma vie conjugale, familiale, professionnelle!

Je ne sais plus où donner de la tête. Tout arrive en même temps. Aussi bien du côté familial que du côté professionnel. Il est des fois étonnant de constater que  tout peut nous tomber dessus en un rien de temps. Il faut être partout. Mais bon,  pour moi Super Woman (rire) - si seulement! - cela ne pose aucun problème, n'est-ce pas. Je règle tout ça de la main gauche tandis que j'écris un roman de la main droite et tout cela en sifflotant... (rire). Non, franchement! Les personnes autour de moi doivent avoir l'impression que j'ai des super pouvoirs et que je ne fléchis jamais...

S'ils savaient que je tiens bon grâce à une vieille recette de grand-mère. La voilà:
Recette pour la bulle de bonheur
L'ingrédient principal est bien sûr L'AMANT.
On y ajoute de la passion, de l'amour, beaucoup de rêves, un peu d'illusions. On mélange le tout et on le saupoudre de beaucoup de tendresse et de confiance.

Cette bulle peut également être confectionnée avec UNE AMANTE.

La bulle de bonheur doît absolument être personnalisée! Il n'est donc pas toujours aisé de trouver les bonnes quantités d'ingrédients. La recette peut demander beaucoup de temps jusqu'à ce que sa réalisation soit satisfaisante. Mais tous ceux qui ont une fois goûté à leur bulle de bonheur personnelle, vous diront que son goût est incomparable, exceptionnel, exquis...

Un avertissement pourtant: la bulle de bonheur est une confection d'une rare fragilité. Il faut donc la traîter avec beaucoup de soin et d'attention. Mais ceux qui arrivent à la garder en vie, seront des gens heureux...

Ah, j'allais oublier: on ne peut pas acheter une bulle de bonheur, même pas pour des millions....

dimanche 15 janvier 2012

"Sur le bonheur et le désir" de Schopenhauer

« La satisfaction, le bonheur, comme l'appellent les hommes, n'est au propre et dans son essence rien que de négatif , en elle, rien de positif. Il n'y a pas de satisfaction qui, d'elle-même et comme de son propre mouvement, vienne à nous , il faut qu'elle soit la satisfaction d'un désir. Le désir, en effet, la privation, est la condition préliminaire de toute jouissance. Or, avec la satisfaction cesse le désir, et par conséquent la jouissance aussi. Donc la satisfaction, le contentement, ne sauraient être qu'une délivra
nce à l'égard d'une douleur, d'un besoin , sous ce nom, il ne faut pas entendre en effet seulement la souffrance effective, visible, mais toute espèce de désir qui, par son importunité, trouble notre repos, et même cet ennui qui tue, qui nous fait de l'existence un fardeau. Maintenant, c'est une entreprise difficile d'obtenir, de conquérir un bien quelconque , pas d'objet qui ne soit séparé de nous par des difficultés, des travaux sans fin , Sur la route, à chaque pas, surgissent des obstacles. Et la conquête une fois faite, l'objet atteint, qu'a-t-on gagné ? Rien assurément, que de s'être délivré de quelque souffrance, de quelque désir, d'être revenu à l'état où l'on se trouvait avant l'apparition de ce désir. Le fait immédiat pour nous, c'est le besoin tout seul, c'est-à-dire la douleur. Pour la satisfaction et la jouissance, nous ne pouvons les connaître qu'indirectement : il nous faut faire appel au souvenir de la souffrance, de la privation passées, qu'elles ont chassées tout d'abord. Voilà pourquoi les biens, les avantages qui sont actuellement en notre possession, nous n'en avons pas une vraie conscience, nous ne les apprécions pas , il nous semble qu'il n'en pouvait être autrement , et en effet, tout le bonheur qu'ils nous donnent, c'est d'écarter de nous certaines souffrances. Il faut les perdre, pour en sentir le prix , le manque, la privation, la douleur, voilà la chose positive, et qui sans intermédiaire s'offre à nous. »
Schopenhauer, Monde comme volonté et représentation

A méditer....

vendredi 13 janvier 2012

Un de ces moments rares...

Une rencontre fabuleuse où complicité, rires, sourires, passion, tendresse se mélangeaient pour me/nous procurer une félicité indéscriptible. Un de ces moments privilégiés. Un de ces moments rares qui s'imprégnent dans notre mémoire à tout jamais et qui nous laissent repus de bonheur, de satisfaction aussi bien physique que psychique. Encore aujourd'hui je vole dans d'autres sphères et un petit message de Kenan m'a confirmé qu'il se trouvait dans le même état. Il faut que je jouisse de cet état le plus longtemps et le plus intensément possible...

lundi 9 janvier 2012

Polyfidélité

De base je suis une femme très fidèle. Je suis fidèle en amitié, en famille, en amour. Vous en doutez? Je vous assure que c'est la vérité.  Je suis fidèle à mon mari et fidèle à mon amant. Je ne les trompe pas. Non, je partage mon amour et mon corps. Je me donne à l'un et l'autre corps et âme (Donc je suis très généreuse (rire)...) Tous les deux me le rendent si bien.  On est donc un trio comblé, sauf que mon mari ignore que nous sommes trois. Il est heureux comme ça. Pourquoi le perturber? Jamais je ne lui avouerais que j'aime un autre homme en même temps que lui. Il ne serait pas prêt pour cela et ne le sera jamais.

Pourquoi je priverais un de mon amour,  pour consacrer mon amour seulement à l'autre? Tous les deux y gagnent en recevant mon amour et moi j'y gagne aussi! Donc trois personnes heureuses au lieu d'une seule. Si je quittais  l'un ou l'autre parce que l'un ou l'autre me le demanderait, celui que je quitterais serait malheureux et moi également. Donc cela rendrait qu'une seule personne heureuse, et encore... puisque  je serais malheureuse. Cette personne le constaterait  et si elle m'aime, mon malheur ne pourrait  faire son bonheur....

Ma conclusion très logique: la situation actuelle est idéale. ;-)

Ci-après une petite explication concernant la polyfidelité.
P comme Polyfidélité
Inutile de se voiler la face: la polyfidélité est d'actualité depuis belle lurette, et le sera d'une façon grandissante dans les années à venir. Ce n'est pas une mode, c'est le signe d'une évolution. Les temps changent, chantait Bob Dylan, en ajoutant que vous feriez mieux d'apprendre à nager sous risque de couler comme une pierre. Alors, qu'est la polyfidélité?
Ce terme générique regroupe les relations dans lesquelles la notion de fidélité est dissociée des notions d'exclusivité et d'appartenance, auxquelles elle a fréquemment (et souvent automatiquement) été assimilée. C'est un mode de relation qui nous sort d'une certaine confusion, pour ne pas dire d'une confusion certaine. Nous pouvons être fidèles à plusieurs personnes ou plusieurs relations en même temps, plutôt que d'avoir honte d'une infidélité considérée comme une erreur de parcours, et plutôt que d'être obligé de quitter une personne que nous aimons pour se permettre d'avoir une relation avec une nouvelle personne qui ne lui est pas comparable.
(petite explication copiée sur le site http://www.sexspansion.org/ dans La polyfidelité de A à Z)

dimanche 8 janvier 2012

Pas de midlife crisis en vue....

Si, si l'état amoureux m'a transformée. Je suis devenue une autre personne. Ce nouveau moi a un pouvoir incroyable sur les autres. Je crois bien que j'ai découvert le pouvoir de la séduction sur le tard et j'avoue que cela me plaît bien. ;-)

En bientôt  50 ans de vie je ne me suis jamais sentie aussi bien dans mon corps. Je regrette sincèrement de ne pas avoir pu  découvrir un tel bien-être bien des années avant.

J'aurais peut-être dû prendre un amant il y a des années déjà ;-)... Quoiqu' il est possible que je n'aurais pas rencontré la perle rare.

Je pense qu'une grande partie de l'acceptation entière de mon corps - de moi-même  tout simplement - est due à Kenan. Mais il y a aussi mon âge qui joue un rôle. Je ne dois plus prouver que je suis parfaite physiquement. En plus j'ai eu le temps de me familiariser avec mes défauts et de les accepter.  Ma maturité joue également un rôle, mon expérience de vie.

A quarante ans je me sentais déjà bien mieux qu'à 20 ou 30 ans.  J'ai l'impression qu'à bientôt cinquante ans j'atteins le paroxysme du bien-être. Mais qui sait? C'est peut-être encore mieux plus tard? Je me laisserai volontiers surprendre...

Il y a des semaines j'ai lu un interview avec Jane Fonda qui disait qu'elle ne s'était jamais sentie aussi bien qu'à l'âge actuel (73 ans). Elle est amoureuse, voilà tout le secret.... Cela nous laisse de l'espoir à tou(te)s...

Il n'est jamais trop tard pour jouir de la vie. La vie n'est pas terminée et grise et monotone parce qu'on atteint les soixante, septante et pourquoi pas quatre vingts ans....

samedi 7 janvier 2012

Vivre chaque rendez-vous comme si c'etait le dernier...

Que se passe-t-il? Je suis si euphorique de vivre, de commencer une nouvelle année, de voir ce que la vie va m'apporter. Je suis bien consciente que ce ne seront pas seulement des joies mais également des peines. Et pourtant mon coeur chante, mon corps vibre. Je suis qu'impatience. Je suis curieuse comme une enfant.

J'éprouve une immense gratitude face à la vie. Elle m'a déjà tant donné. Elle m'a permis de rencontrer encore une fois l'amour (fou) à presque cinquante ans. A mon âge, me semble-t-il, je vis cet amour-là bien plus intensément, si consciente de l'éphémère de la vie et des sentiments. 


Je suppose que cet amour-là me semble être bien plus intense parce qu'un amour extraconjugal obéit à d'autres lois. Une relation "illégitime" se vit toujours sous l'épée de Damoclès,en éternelle crainte que la relation se termine pour une raison ou une autre, d'un moment à l'autre.  On est donc obligés de vivre chaque rendez-vous avec son amant(e) comme si c'était le dernier...

Amour de la poésie grâce à ma relation extraconjugale...

Voilà un magnifique poème que je viens de découvrir. Ne trouvez-vous pas que la poésie arrive remarquablement  bien à transmettre nos émotions, nos sensations, nos sentiments? J'étais d'une grande ignorance à ce propos jusqu'il y a pas si longtemps. En cherchant à mettre des mots sur ce que je ressentais, je me suis mise à lire beaucoup de poèmes et j'ai constaté que certaines poésies traduisaient exactement ce que je ressentais, joie, douleur, bonheur, tristesse, etc....

La poésie est donc devenue une de mes passions. Quel plaisir. De toute évidence, cet amour extraconjugal m'ouvre l'horizon...

CET AMOUR
Cet amour
Si violent
Si fragile
Si tendre
Si désespéré

Cet amour
Beau comme le jour
Et mauvais comme le temps
Quand le temps est mauvais
Cet Amour si vrai
Cet amour si beau
Si heureux
Si joyeux
Et si dérisoire
Tremblant de peur comme un enfant dans le noir
Et si sûr de lui
Comme un Homme tranquille au milieu de la nuit
Cet amour qui faisait peur aux autres
Qui les faisait parler
Qui les faisait blêmir
Cet amour guetté
Parce que nous le guettions
Traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Parce que nous l'avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Cet amour tout entier
Si vivant encore
Et tout ensoleillé
C'est le tien
C'est le mien
Celui qui a été
Cette chose toujours nouvelles
Et qui n'a pas changé
Aussi vraie qu'une plante
Aussi tremblante qu'un oiseau
Aussi chaude aussi vivante que l'été
Nous pouvons tous les deux
Aller et revenir
Nous pouvons oublier
Et puis nous rendormir
Nous réveiller souffrir vieillir
Nous endormir encore
Rêver à la mort
Nous éveiller sourire et rire
Et rajeunir
Notre amour reste là
Têtu comme une bourrique
Vivant comme le désir
Cruel comme la mémoire
Bête comme les regrets
Tendre comme le souvenir
Froid comme le marbre
Beau comme le jour
Fragile comme un enfant
Il nous regarde en souriant
Et il nous parle sans rien dire
Et moi j'écoute en tremblant
Et je crie
Je crie pour toi
Je crie pour moi
Je te supplie
Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s'aiment
Et qui se sont aimés
Oui je lui crie
Pour toi pour moi et pour tous les autres
Que je ne connais pas
Reste là
Là où tu es
Là où tu étais autrefois
Reste là
Ne bouge pas
Ne t'en va pas
Nous qui sommes aimés
Nous t'avons oublié
Toi ne nous oublie pas
Nous n'avions que toi sur la terre
Ne nous laisse pas devenir froids
Beaucoup plus loin toujours
Et n'importe où
Donne-nous signe de vie
Beaucoup plus tard au coin d'un bois
Dans la forêt de la mémoire
Surgis soudain
Tends-nous la main
Et sauve-nous.

Jacques Prévert

mardi 3 janvier 2012

Aimer à la folie rendrait-il fou? (petit extrait d'un article sur la passion)

Aimer à la folie rendrait-il fou ?
Aimer quelqu’un, c’est aimer ses mots. Halluciner sa présence. Lettres, SMS, mails, récits, romans, journal : les amours, à leur commencement, sont incroyablement bavardes. Le discours de l’amour est-il autre chose que l’amour du discours ? Etranges rapports de l’amour et du sujet : le sujet passionné n’est plus lui-même. Il est envahi par l’autre, par ses mots, ses images, qui, littéralement, lui « prennent la tête ». Il devient sujet à des absences d’être, à des bouffées d’autre, comme on dit des bouffées délirantes. Mais, et c’est tout le paradoxe, cet être qui n’existe guère comme être réel devient pourtant le seul qui existe aux yeux de celui qui aime.

L’amour n’est pas toujours une maladie, mais il est toujours quelque chose qui fait mal, une affection, aux deux sens du terme. Qu’est-ce qu’aimer quelqu’un, sinon lui donner le pouvoir de vous faire souffrir ? Mais il existe une autre maladie : l’incapacité d’aimer, de se lier, d’accepter l’altérité. Car l’autre n’est alors que le miroir où l’on aime son propre reflet. Les psychotiques et les pervers aiment-ils vraiment ?

L’amour-passion se joue donc contre la folie. Aux deux sens. "Tout contre" : il la côtoie, et ce n’est pas pour rien que l’on dit "amoureux fou". Mais aussi "à l’envers" : Lacan voyait dans la psychose « une faillite de l’amour », un "amour mort". Celui qui se croirait à l’abri de la passion serait bien plus fou que celui qui en a connu les affres. La passion de se passer de passion, de se passer des autres, porte un nom : la mort. A quoi sert d’aimer à la folie ? A rien. Cela sert simplement à nous sortir de nous-même, à désirer perdre. Quoi ? Un peu de sens, un peu de temps, un peu de soi. Les liens qui ne servent à rien sont peut-être les seuls qu’il soit nécessaire de nouer pour être des hommes et demeurer vivants.

Psychanalyste, Michel Schneider

A quoi sert d'aimer à la folie? A rien. Mais grâce à l'amour (fou) je me sens vivante justement. Pour rien au monde j'aimerais me fermer à l'amour, ne plus aimer l'amour et surtout l'amour fou qui me fait sortir des sentiers battus, qui m'offre l'exceptionnel, si je sais le voir. J'aime me laisser emporter par mes émotions, mes sentiments parce que dans ces moments-là je me sens vivre pleinement.

J'aime la vie passionnément et la vis aussi intensément que possible, comme si chaque jour était le dernier jour de ma vie....

"Le mot juste" (Erich Fried)

DAS RICHTIGE WORT
Nicht Schlafen mit dir
nein: Wachsein mit dir
ist das Wort
das die Küsse küssen kommt
und das das Streicheln streichelt

und das unser Einatmen atmet
aus deinem Schoß
und aus deinen Achselhöhlen
in meinen Mund
und aus meinem Mund
und aus meinem Haar
zwischen deine Lippen

und das uns die Sprache gibt
Von dir für mich
und von mir für dich
eines dem anderen verständlicher
als alles

Wachsein mit dir
das ist die endliche Nähe
das Sichineinanderfügen
der endlosen Hoffnungen
durch das wir einander kennen

Wachsein mit dir
und dann
Einschlafen mit dir

Erich Fried, Es ist was es ist, Berlin, Verlag Klaus Wagenbach, 1983 ; rééd., 2005, page 36.




LE MOT JUSTE
N
on pas dormir avec toi
non : veiller avec toi
est le mot
qui vient embrasser les baisers
et qui caresse les caresses

et qui respire ce qui vient
de ton ventre
et du creux de ton aisselle
jusque dans ma bouche
et de ma bouche
et de mes cheveux
entre tes lèvres

et qui nous donne la langue
pour aller de toi à moi
et de moi à toi
ce quelque chose plus intelligible à l’autre
que tout

Veiller avec toi
c’est la proximité attendue
l’emboîtement intime
des espérances infinies
par lequel nous nous connaissons

Veiller avec toi
et puis
s’endormir avec toi


Traduit de l’allemand par Chantal Tanet et Michael Hohmann.

dimanche 1 janvier 2012

Déclaration d'amour par sms, pas si simple... pour moi

La fin de l'année approche et le natel dans ma poche de pantalon me démange.. C'est une sensation insupportable. Mes pensées me submergent. Je n'ai qu'une envie dans la tête: écrire à Kenan tout ce que je ressens pour lui. Ce satané natel me bûle presque sur la peau, dans l'attente de ce message que je m'obstine à rédiger dans ma tête. Toujours dans ma tête, j'écris et reécris ce message, je le corrige. Je l'efface. Je le trouve nul ou alors trop, ou peut-être trop peu.... Cela n'en finit pas. Quelle galère pour écrire un  message. Comment puis-je me prendre pareillement la tête? Ce n'est pas possible. Cela ne me ressemble pas. Mais je veux que ce soit parfait, que ce message dise exactement ce que je ressens au moment même. Tu parles!

Quand l'ébauche dans ma tête trouve enfin grâce à mes yeux, je la couche  sur l'écran de mon natel.Mais quelle difficulté d'écrire une magnifique déclaration d'amour en sms... Je préfère de loin la bonne vieille lettre.... Là au moins, je peux lire mon texte complètement et pas seulement en petites parties que je dois scroller... De toute évidence je fais partie des dinosaures. Tant pis. Je n'ai aucune autre possibilité d'envoyer des mots d'amour à cet homme. Ou alors je me résigne finalement - preuve d'une grande spontanité!!! ;-)  - d'écrire mes paroles d'amour sur l'écran de mon ordi pour mieux me rendre compte de ce que cela donne...

Enfin, il me semble que c'est à peu près acceptable. Mais après lecture et re-relecture, je me corrige encore. Bon sang, je ne vais jamais terminer cette déclaration. Ne suis-je même pas capable d'écrire quelques mots d'amour? J'ai envie qu'il sache tout, tout  en pensant qu'il ne faut pas tout lui dire par crainte de l'emprisonner par mon amour.

Quand je l'ai enfin tapoté sur mon natel et envoyé, je ressens comme un grand vide et ensuite  un grand soulagement...

Après quelques heures je reçois sa réponse. Claire, brève, on ne peut plus explicite... Et à moi, il a fallu des heures pour pondre un message qui veut dire exactement la même chose.... Typiquement moi, ou peut-être typiquement féminin? Mesdames, vous m'excuserez....?!  ;-)