mardi 13 septembre 2011

"Régime relation (amour) extraconjugale" - à proscrire aux âmes trop sensibles...!!! Mais perte de poids garantie...

J'avoue que je suis une droguée... qui s'en est sortie partiellement.

 
Jusqu'il y a pas si longtemps ma seule drogue était le café et  arriva alors Kenan.

Avec lui tout à commencé avec un café... Eh oui, la drogue douce m'a menée à la drogue dure: à Kenan.

Ce n'était pas le coup de foudre de mon côté. C'était quelque chose d'indéfinissable en lui qui m'attirait comme un aimant. Quelque chose dans cet homme m'avait touchée  pour que je baisse mes gardes et que je sois prête à faire le grand saut - dans l'adultère.

Nous nous écrivions souvent. Sentimentalement je restais prudente. Surtout pas tomber amoureuse!! Notre entente physique était incroyable dès le début, du jamais vécu des deux côtés.  C'était sublime, intense, extraordinaire. On était si bien ensemble.

Il m'était étonnamment facile de séparer ma vie conjugale de ma vie extraconjugale.

Arriva, après quelques mois,  cette fois où Kenan était complètement déboussolé, triste, déchiré entre sa mauvaise conscience envers les siens et  les sentiments  qu'il éprouve pour moi. En le tenant dans mes bras à ce moment-là, j'ai lâché prise. Je me suis laissée envahir par un amour qui semble avoir attendu ce moment précis pour se déclarer.

Jusqu'à ce moment-là je gérais assez facilement, ne m'ayant pas laissée entraîner sentimentalement dans cette histoire. Mais à présent c'était autre chose.

Un manque pas croyable, des souffrances que je ne pouvais expliquer à personne. Je devais tout garder pour moi. C'était extrêment pénible. Les rares fois, où on se voyait à cette période-là, étaient toujours aussi extraordinaires.Le souvenir de ce bonheur, ressenti avec lui à ces moments-là,  me rassasiait pour quelques jours. Et ensuite cela  recommençait: manque, souffrance et ainsi de suite. Kenan était ma drogue, ma drogue dure.

Quand j'étais en manque, je ne mangeais plus. Quand j'étais heureuse, je ne mangeais plus non plus. Mes kilos partaient donc à toute vitesse et mon mari commençait à se faire du souci en pensant que je pouvais être malade... J'étais effectivement malade, malade d'amour. Un amour pourtant bien différent de celui que j'éprouve pour mon compagnon de vie.

Kenan, de son côté, perdait également beaucoup de poids. Pour les mêmes raisons que moi.


On est resté raisonnables. On n'a jamais évoqué une vie future possible. Dès le début il était clair pour nous deux que nous voulions préserver nos familles, rester avec nos conjoints respectifs.

 
Il y a quelques mois, on a gentiment commencé à remanger, à revivre notre vie sans être trop obnubilé l'un par l'autre et je crois qu'on a trouvé notre vitesse de croisière qui nous permet de vivre notre double vie sans trop souffrir, mais plutôt d'en jouir. Sur la balance - bien que je puisse parler que pour moi - le bonheur est plus important que la souffrance. Donc ça va bien actuellement.  Bien entendu, nous ne nous voyons pas assez souvent. Il y a toujours un manque. Mais ce manque est supportable maintenant.

Quand Kenan était longtemps loin cet été,  je recommençais à souffrir et par dessus tout à douter de ce qu'il disait éprouver pour moi.

Il m'a rassurée à présent et je me sens apaisée et confiante. 

9 commentaires:

  1. Comme on ne se voit pas aussi souvent qu'on le voudrait, qu'on ne peut pas se parler à loisir, le moindre silence peut être mal interprété et transformer une simple attente en souffrance intense. Et il suffit d'un appel, d'un petit message, d'un sourire, pour que tout revienne comme avant. C'est de la dépendance affective qu'il s'agit ... J'ai besoin de ma dose, sinon, je suis en manque.

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  2. Alors, vous êtes devenus gros maintenant? (c'est une blague!)

    Je ne crois pas qu'il soit plus "raisonnable" de vivre un amaour sans futur que de tromper son conjoint par amour pour quelqu'un d'autre. Mais, c'est plus confortable psychologiquement! Moi, j'ai opté pour le confort et je vois bien la différence : la tête dans un trou, c'est génial! (second degré)

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  3. Cristina, on est énormes maintenant!! Rire! non,non, on a de vraies tailles de mannequin, qu'est-ce que tu crois?!
    En fait, quand je réfléchis à ce que j'ai écrit: "On est restés raisonnables...", je suis complètement à côté de mes pompes... parce que si on était raisonnables, on se serait déjà séparés.
    Donc, nous trompons nos conjoints par amour. Cet amour a un futur dams la clandestinité, dans notre double vie.
    De vraies autruches nous aussi, donc.
    ;-)))

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  4. Ah, enfin quelqu'un qui sait où se trouve la raison et qui accepte son statut d'inconséquente sans complexes! Bienvenue dans mon club où je me sentais un peu seule :-)

    J'aime bien quand on ne se raconte pas des histoires sur soi-même. Bien sûr que la "raison", c'est la fidélité! et bien sûr qu'à part avoir une taille mannequin, l'adultère ne sert qu'à nos plaisirs égoïstes... Bon, là, j'exagère, je crois, non? :-)

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  5. Je suis quand même très conséquente dans mon inconséquence...!!! ;-))

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  6. Pour moi la (les) séparation(s) a(ont) été bénéfique(s) concernant la gestion du manque.

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  7. La gestion de cette double vie est en effet un jeu d'équilibriste. Il faut trouver ses bons contrepoids pour trouver l'harmonie entre les deux vies. Si une relation prend trop d'importance (il y a de forte chance que ce soit l'illicite qu'il le devient !;-), on est déséquilibré, désaxé. Il vaut donc pondérer au mieux...!

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  8. Anaïs,
    Moi non plus, depuis que j'ai un amant, je n'ai plus de problèmes de poids : j'ai perdu 10 kg superflus au début de notre relation, juste parce que j'étais tellement amoureuse et heureuse que je n'en mangeais plus; comme toi, quand j'étais en manque, je ne mangeais plus non plus; et même encore maintenant, l'amour a tendance à me nourrir : quand je le vois l'après - midi, comme je ne peux me passer de mon footing quasi quotidien, je cours pendant midi, ensuite, je fais mes étirements, je prends ma douche, et au total, je n'ai pas le temps de manger ...

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  9. Anaïs... tout me monde dit ça! lol! "raisonnable dans la folie", etc. Que nenni! L'infidélité, quand on est couple monogame et qu'on aime son conjoint, qu'on veut garder la tête haute, c'est INCONSEQUENT! et encore... je ne veux pas, comme à mon habitude depuis quelques semaines, faire ma Cassandre mais il y a des risques inimaginables, terribles... TREMBLEZ infidèles! (moi, je tremble tous les jours... de plaisir! lol!).

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