dimanche 18 mars 2012

Oups, un peu trop bu...

J'ai bu un petit verre de trop. Par frustration et pour bien dormir et je remarque que ce petit verre de trop délie ma langue....

Eh oui. J'ai été décue il y a quelques temps. Pas de rencontre longue et tant attendue avec mon amant... Il y avait des raisons bien légitimes pour cela, ce qui ne m'empêchait guère d'être triste, même très triste, frisant de près la déprime. Ce n'est pourtant pas du tout mon genre de me laisser abattre, mais une femme passionnée n'obéit plus aux règles d'avant la passion...

Il m'arrive de détester ce "statut" d'amante. C'est un "statut" de rien du tout. On se nourrit de quelques rencontres exceptionnelles et tout le reste n'existe pas. On reste presqu'éternellement sur sa faim,  sur son envie de partage avec son amant. On existe que dans les yeux de l'amant et nulle part ailleurs officiellement. On existe que dans le secret.

Tout passe avant l'amante. La famille, l'état, tout.

Après le rendez-vous annulé,  reporté à je ne sais quand, un désespoir immense m'a gagnée. Le soir, dos tourné contre mon mari, j'ai pleuré en silence, ne pouvant plus retenir mes larmes. Mes larmes chaudes n'ont cessé de couler. Cela fait des années que je n'ai plus pleuré. J'ai pleuré une mer entière. Tout ce qui a pu s'accumuler pendant des décennies est remonté à la surface. C'est incroyable. Le matin j'étais vidé de ma substance. Je me sentais comme un pantin ou un robot qui exécutait les commandes, c'est-à-dire le devoir  d'une femme mariée et d'une mère de famille. Aucune émotion. Je n'étais qu'une carcasse qui devait fonctionner pour la bonne forme....

A présent,  je suis furieuse, en rage. Je damne ce rôle d'amante que j'ai pourtant accepté en toute connaissance de cause. Mais actuellement j'ai un coup de blues, un coup de révolte contre cette stupide obligation de devoir mener une vie cachée, une double vie. De devoir souffrir en silence.  Marre de jouer toujours et encore le deuxième violon.

Malgré moi, malgré mon expérience de la vie, j'avais compté les semaines, les jours, les heures comme une petite jeunette, en espérant enfin pouvoir partager quelques jours avec  cet homme que j'aime en plus de mon conjoint.  Une belle joie, un bel avant-goût du paradis, la porte entreouverte.... Et paff, elle claque tout juste devant mon nez. Fini les rêves...

Si je n'aimais pas cet homme, je l'aurais  envoyé balader... Il peut me répéter autant de fois qu'il veut, qu'il m'aime, cela ne change rien. Ce sont que des mots.  Les mots sont si faciles à exprimer. Les beaux parleurs ont le beau rôle. Moi, je suis plutôt une "écouteuse", toujours attentive aux autres... Mais, j'ai ma claque. J'en ai marre. J'ai envie de me révolter.

J'ai encaissé pas mal de coups bas ce dernier temps  - moi qui, contre et malgré tout, ai toujours envie de croire en la bonté de l'être humain - et il me semble que la période d'émancipation, de changement est arrivée. Je ne me tairai plus. Je ne serai plus toujours aimable et souriante. Je serai enfin une femme qui s'affirme entièrement, avec ses opinions, ses convictions, même si elles peuvent heurter quelques bonnes âmes. J'ai envie d'être enfin moi-même, celle que la trop bonne éducation a malheureusement toujours su se faire taire. Pendant des années - la plupart du temps -  je suis quand même arrivée à mes fins grâce à la diplomatie, la bonne éducation.

J'en ai marre de la diplomatie, de ma bonne éducation. Qu'on m'entende! Qu'on m'écoute! Le temps de ma révolution personnelle est arrivée. Viva la revolución!!! (rire moqueuse - faut bien rire de soi-même, non?)

On verra bien si cette revolución tiendra aussi bon quand j'aurai eu une bonne nuit de sommeil derrière moi et que mon verre de trop se sera "évaporé"...

Bonne nuit et faites de rêves bien agréables, érotiques de préférence :-)

11 commentaires:

  1. J'écrivais récemment sur blogue (le tiens) que la portion qui me fait le plus peur d'un déplacement avec mon amante est justement l'annulation de dernière minute. Jusqu'à maintenant j'ai pu faire 2 gros déplacements et quelques petits (1 ou 2 jours). Pour le moment tout s'est toujours déroulé à merveille. Mais il n'y a que 50% de chance d'annulation, soit moi puisque celle-ci est célibataire donc beaucoup plus libre. Mais un imprévu est toujours possible et même probable. Peut être ais-je été chanceux. Cela dit je sais aussi m'assurer de choisir les meilleurs moments. Une occasion s'est présenté récemment mais j'ai préféré laisser faire sachant que cela aurait été compliqué. Et finalement ça l'aurait été.

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  2. Concernant ta situation illégitime, c'est un choix qu'on fait tous ou qu'on décide de ne pas faire. soit qu'on évite soit qu'on devient célibataire pour pouvoir refaire sa vie. C'est un choix que j'ai fait dans le passé et que je ne suis pas prêt à refaire pour le moment. C'est un choix lourd de sens et de défi mais qu'il faut des fois accepter pour le meilleur et pour le pire... Tu es entrepreneure. Tu sais qu'on fait les choix qu'on considère le mieux dans les circonstances et qu'on fonce. L'hésitation est pour les autres, pas pour nous.

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  3. Les choix intellectuels, on les choisit. On les accepte. On est l amante avec son statut spécial d'objet de toutes les pensées volées extérieures . Des désirs fous du plaisir à venir On sait attendre. Après comment notre faible partie de femmes réagit ce n'est pas forcément du domaine du raisonné donc le problème c'est si on somatise et que le corps nous trahit en nuit blanche, figure de pochardes au réveil alors qu'on n'a pas bu. Avouer 1 verre de vin quand on est passé à trois par jour…

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  4. Bello, j'ai passé une superbe nuit réparatrice et je vois le monde en positif comme c'est mon habitude normalement.

    Mais ce que tu m'as écrit m'a fait du bien. Cela m'a permis de me remettre mes idées en place. J'avais besoin qu'on me "secoue" un peu. Merci Bello!

    Je suis entièrement d'accord avec toi. J'ai fait le choix d'être une amante et je dois assumer ou alors je termine la relation, ce que je ne veux absolument pas faire.

    J'ai eu un moment de faiblesse pendant quelques jours parce que beaucoup de choses se sont mis de travers et j'au eu du mal à encaisser plusieurs échecs à la fois... Je n'en ai pas beaucoup l'habitude. Donc cela m'a rongée et cette annulation de notre rendez-vous a fait déborder le vase.

    Je ne veux pas du tout quitter mon mari auquel je tiens. Et je sais très bien que la vie d'un couple illégitime est fait de beaucoup de frustrations.

    Enfin, je continue à être une amante aimante et passionnée assumant mon statut peu confortable.

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  5. Ludie, c'est juste ce que tu dis. Depuis que je suis amante il m'arrive de passer des nuits blanches ou agitées. Avant c'était une rareté.

    Par contre, je n'abuse pas de l'alcool, sauf exception très rare comme hier soir.

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  6. Bello, ton amante a de la chance que tu sois si prévoyant...

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  7. Oh, je ne mets surtout pas en doute ton intégrité, et un bon verre de bon vin, si c' est un plaisir, tu as bien fait de ne pas te le refuser.
    Bien sûr Anaïs, je ne t'imagine pas du tout en pocharde qui s’enivre! J'ai passé un temps fou sur ton blog à tenter au moins 4 fois d'enregistrer un commentaire. Il s'effaçait tout seul en fermant la page internet! En désespoir de cause j'ai réussi à écrire celui-ci avant qu'il disparaisse comme les autres.
    C'était un résumé de ce que je tentais de dire, et tu sais, ce n'est pas à toi que je reprochais grand chose...
    Je ne bois pas non plus, et surtout pas au delà du raisonnable. Mais il y a tant de manières de se faire du mal en divers excès.

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  8. Ludie, je ne l'ai pas du tout pris comme reproche envers moi. Pas de souci. J'avais juste envie de clarifier.
    Tu as entièrement raison, il y a beaucoup de façons de se faire du mal. Mais tu sais comme je suis - en général - quelqu'un de très positif, je n'ai pas besoin de me faire du mal. J'ai un bon équilibre d'habitude, donc pas besoin de faire d'excès. Le seul excès que je ferais très volontiers et qui ne me ferait surtout pas de mal, ce serait un excès de mon amant... ;-)
    Bisous

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  9. Anaïs, moi aussi j'ai compté les jours l'été dernier, lorsque mon amant devait venir me retrouver sur mon lieu de vacances ( j'étais partie seule chez une amie ). Et au dernier moment, sa femme s'est peut - être doutée de quelque chose, en attendant, elle lui a rappelé un weekend important en famille, et il n'a pas pu dire non. J'ai été très déçue, plus que ça même, puisque l'on n'a encore jamais passé une seule nuit ensemble (en trois ans de temps, certains couples ont le temps de se marier, d'avoir un enfant et de divorcer ... ). Mais il m'a fait ensuite une merveilleuse surprise, cette journée passée au bord du lac, c'est notre meilleur souvenir ( je dis "notre" parce qu'il m'en a reparlé longtemps après avec beaucoup de nostalgie )Donc, il y aura d'autres moments inoubliables entre vous. Moi j'ai beaucoup pleuré quand je le savais entre la vie et la mort et que je ne pouvais pas ni le contacter ni avoir de ses nouvelles. En ce qui concerne le verre de vin, c'est la solution que Jf avait trouvée pour que j'aille mieux à un moment où je n'allais pas bien du tout. J'ai préféré les somnifères - chacun son truc !!! - tout en sachant que ça ne devait pas durer longtemps; maintenant, il y a une chose que je redoute, c'est l'hospitalisation de l'un ou de l'autre; j'ai vraiment trop mal vécu ça. J'ai été si mal ce weekend que ça a failli se produire, les piqûres ont débloqué la situation in extrémis. Jf a dû le sentir, car il m'a appelée tous les jours, parfois deux fois par jour. C'est dans ces moments - là que l'on se sent démuni et inutile face au partenaire affaibli. Mais c'est aussi dans ces moments - là que l'on réalise à quel point on tient à lui. Mais aussi à son conjoint, car mon mari était là pour m'épauler dans ces moments difficiles, et pas mon amant.

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  10. Kay, merci pour tes mots de consolation. J'espère qu'on aura d'autres bons moments en plus de ces moments courts, mais délicieux que nous partageons déjà.

    Ce que tu me racontes quand jf était entre la vie et la mort, doit être une situation vraiment horrible, si difficile à supporter. Cela me fait froid dans le dos rien qu'en y pensant!

    Tu parles également de ton conjoint qui était là dans tes moments difficiles. J'ai fait un message à ce propos, la semaine passée. Mais après je l'ai retiré. C'est exactement la même chose que je disais. Nos conjoints sont là pour nous dans les moments difficiles, mais pas nos amants puisqu'ils ne le peuvent pas, même s'ils le souhaiteraient.

    Quand Kenan allait mal, il m'était extrêmement difficile de supporter mon impuissance face à cette situation-là. Je sais que j'aurais été capable de beaucoup l'aider mais mon rôle d'amante ne me l'a pas permis. Je pouvais juste être là pour lui dans mes pensées et avec mes messages, comme jf quand il t'a téléphoné tous les jours.

    Soigne-toi bien, Kay! Je pense bien à toi.

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  11. Merci, Anaïs. Je crois juste qu'il faut avoir à l'esprit qu'on est ensemble par la pensée, c'est pour ça que je parlais de télépathie dans un article ( et toi aussi d'ailleurs ) Un exemple : cela faisait trois mois qu'on était amants, et on a été séparés pour la première fois pour cause de vacances d'été, je suis partie trois semaines en croisière avec mon mari; il m'avait dit qu'il essayerait de m'appeler, mais que ça n'était pas garanti. Et bien, sur ces trois semaines, je n'ai été seule sur la terre ferme ( donc avec du réseau ) que deux fois, et ça n'a duré qu'une demie - heur dans un cas et cinq minutes dans l'autre. J'avais branché mon téléphone, et à chaque fois, il m'a appelée !!! Comme si il avait suffit que j’allume mon portable en pensant à lui pour que ça soit réciproque ...

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