"L'absence diminue les médiocres passions et augmente les grandes, comme le vent éteint les bougies et allume le feu." D'accord avec Rochefoucauld. Je dois avoir une grande passion alors...
"Si nous résistons à nos passions, c'est plus par leur faiblesse que par notre force." Mon accord avec cette maxime est mitigé. Je ne pense pas que c'est aussi simple que cela. On peut être dévoré par une passion extrêmement forte et il peut en même temps exister en nous un dernier sens de certaines responsabilités. Je pense que plus on avance en âge, plus le sens des responsabilités augmente. En même temps on a une vie bien plus longue derrière nous et cela devient de plus et plus difficile
de chambouler cette vie. Est-ce le sens de la responsabilité ou une certaine lâcheté ou le confort, ou les habitudes qu'on n'aimerait pas changer?
Par contre, je peux très bien imaginer qu'à trente ans j'aurais pu tout faire pour vivre l'amour avec Kenan au grand jour. J'aurais certainement été assez égoïste et assez forte pour affronter tout à ce moment-là.
Mais maintenant j'ai toute une vie, bâtie avec mon conjoint et avec mes enfants. Tout cela, on ne le détruit pas comme cela. Je pense également à la femme de Kenan, à ses enfants, à son entourage.
Qu'est-ce que vous en pensez?
Il n'y a pas de réponse universelle. Peut être une tendance. Se lancer dans les bouleversements et renoncer à son confort sont peut être des freins pour beaucoup. Je ne pense pas que la lâcheté soit à prendre en compte.
RépondreSupprimerAnaïs tu es la seule à avoir ta réponse.
Moi, ce que j'en pense c'est que la question n'est pas la bonne; Tu ne peux pas savoir ce que tu aurais fait à 30 ans donc, la comparaison est peu utile. Ce que tu sais, c'est ce que tu fais maintenant et, de toute évidence, tu ne laisses pas ta vie de couple. Pourquoi le ferais-tu, d'ailleurs? Tu aimes ton mari et Kenan ne t'a rien demandé. S'il fallait quitter quelqu'un, compte tenu de ce que je lis ici (mais bien sûr, c'est limité et donc mon avis est aussi limité), ce serait Kenan.
RépondreSupprimerA part ça, je ne pense pas qu'il s'agisse de "détruire" ou non... ça, c'est très moral. Les familles "recomposées" ne sont pas des familles "détruites" et les familles "non recomposées" ne sont pas toujours des havres de bonheur.
En quoi l'avis d'un noble qui a vécu au XVIIe siècle pourrait-il te donner une orientation??? Franchement... Les nobles de l'époque, ils n'avaient que ça à faire : s'occuper de leurs "passions"!
RépondreSupprimerEh oui, c'étaient des chanceux. ;-)
RépondreSupprimerL'avenir de mes enfants est important à mes yeux comme beaucoup d'entre vous qui etes mere, il n'est pas question de remettre en cause ce qui a etait batit pour eux et autour d'eux d'un point de vu materiel et affectif. Je souffre d'être à distance de mon amant. j'aimerai partager aussi d'autres moments...Ce n'est pas un manque de courage de rester et ne pas tenter l'aventure. C'est comme vous le dite anaïs un sens des responsabilités qui s'accroit avec l'age.
RépondreSupprimerPensez-vous que les personnes qui ont des enfants et qui se séparent du père ou de la mère ne sont pas "responsables"? Quand bien même, ces personnes se séparent parce que l'amour s'en allé ou qu'il y a un tiers qui se promène quelque part? Je ne crois pas que les personnes qui sommes infidèles soyons les mieux placées pour considérer, de ce point de vue, ce qui est "responsable" ou non. Il n'y a qu'à penser à l'impact psychologique pour les enfants de la découverte de l'infidélité de l'un des parents. Je conçois vos arguments mais je ne crois pas qu'il s'agisse de "responsabilités"... ou alors de seulement certaines d'entre elles.
RépondreSupprimerJe connais des gens très responsables et bons parents qui ont divorcé pour poursuivre leur vie amoureuse autrement.
Cristina, si je ne m'entendais plus avec mon mari, s'il n'y avait plus de sentiments entre nous, je trouverais responsable de le quitter, surtout aussi pour les enfants. Je pense que c'est très malsain pour les enfants de vivre dans une climat familial où ils ressentent qu'il n'y a plus d'affection, plus de relation véritable entre les parents.
RépondreSupprimerMais, puisque dans mon cas, il y a toujours de l'affection, de l'amour, de la tendresse, du respect entre mon mari et moi, je ne conçois pas de quitter mon mari, même si actuellement mon coeur et mon corps sont extrêmement attirés par mon amant. J'arrive, par bonheur, à jongler ainsi pour le moment.Notre vie familiale et aussi conjugale n'en souffre pas. Si je devais arriver à trouver cette double vie insupportable et que je changerais envers mon mari et mes enfants, je prendrais une décision à ce moment-là.Quitter ou pas quitter mon mari.
Ayant déjà discuté souvent avec nos enfants des relations de couple, de la fidélité et de l'infidélité, je sais que dans mon cas, ils ne seraient pas choqués de mon infidelité.
Par contre ils seraient choqués si je quittais leur père maintenant parce que nous avons une ambiance familiale et conjugale harmonieux. Ils ne pourraient donc que difficilement comprendre le pourquoi de mon agissement.
Concernant mon deuxième paragraphe, la dernière phrase: ou quitter Kenan, si mes sentiments pour mon mari étaient toujours les mêmes.
RépondreSupprimerAnaïs, je ne juge pas les personnes qui ont une double vie, je l'ai déjà dit mais je souhaite aussi que l'on ne "juge" pas les personnes qui font d'autres choix. les sentiments, l'affection et la "bonne entente" sont très relatifs et les niveaux de tolérance à la frustration très divers. Pour certaines personnes, aller "voir ailleurs" est un signe de "mauvais fonctionnement conjugal", pour d'autres (dont je fais partie, dont tu fais partie), non. Mais la discussion est sans fin et ne présente pas, je crois beaucoup d'intérêt. On trouve toujours de bonne raisons de faire ce qu'on fait, quoiqu'on fasse. Ce que je trouve extra, en général, c'est quand on n'a aucune bonne raison de faire ce qu'on fait! Là, je tire mon chapeau en général!... les gens comme ça passent souvent pour des "dingues"... et moi, j'aime bien les "dingues" parce que les gens "raisonnables", il m'en ont trop fait.
RépondreSupprimerDonc, ne vois dans mes messages rien de "personnel", je trouve très bien de rester avec le père des ses enfants! La meilleur preuve : je fais pareil!! :)
Cristina, merci pour ton commentaire. Ne te fais aucun souci, je ne vois rien de "personnel" dans ton message. Je tenais juste à clarifier, par souci de ne pas m'être exprimée de façon claire.
RépondreSupprimerPar ailleurs, une petite annotation: je ne juge jamais personne dans mon blog ni avec mes commentaires sur les autres blogs; loin de moi cette prétention! De quel droit le ferais-je? Par contre si je parle de "on", je devrais plutôt mettre "je".
C'est toujours un plaisir de te lire.
Bien à toi
Anaïs
Cristina, moi aussi j'aime bien les "dingues"...
RépondreSupprimerCristina, loin de moi de me positionner en donneuse de leçon, je ai pris gout à lire votre blog depuis deux années et avoure y trouver de l'espoir, du plaisir, du soutien...je ne juge personne,je lance des pistes de reflexions. Je me retrouve toutefois dans le mail d'Anaïs qui explique avoir encore des sentiments pour son mari et beaucoup d'attirance pour son amant. Je suis dans la meme situation. Je suis moi aussi dans le brouillard et la lecture des commentaires m'aide à y voir plus clair.
RépondreSupprimerAddicaLui, tu trouves de l'espoir dans mon blog? Je suis épatée! Peut-être l'espoir d'arrêter d'espérer (sourire).
RépondreSupprimerJe ne pensais pas que tu "jugeais", c'est seulement que je voulais jeter un petit pavé dans la marre des "bonne raisons de rester chez soi quand il fait froid" ( j'ai l'âme poétique aujourd'hui : c'est rare!).
Je pense qu'une des clefs du succès (j'ai lâme aussi winneuse de temps à autres, rire!), c'est de ne pas penser que parce qu'on aime un homme on doit vivre avec lui, ni parce qu'on n'en aime pas un on doit cesser de vivre avec lui. Vous croyez que les mecs voient ça comme ça? Non Et toutes l'astuce est là! Le mari, il fait le mari et l'amant, il fait l'amant. Et nous, on n'a plus qu'à faire comme eux : en profiter! (j'ai aussi l'âme cynique... des fois :))
Cristina
Cristina, voilà une révélation pour moi! Voilà pourquoi les hommes arrivent à passer si facilement d'une à l'autre sans se poser de questions. Ils compartimentent. Et je vais faire de même.
RépondreSupprimerComme épouse je vais faire l'épouse et comme maîtresse je vais faire l'amante à l'avenir. C'est aussi simple que ça...
Terminé les interrogations, la création superflue de problèmes non existants. La vie va être d'une facilité déconcertante...
Je ferai un post sur mon essai de compartimentation. ;-)
Anaïs, si tu ne savais que les hommes sont plus clivés psychologiquement que les femmes (pas par "nature" mais par "éducation"), il était temps en effet que tu le saches! Ils compartiments, en effet (pas tous... mais ceux qui n'y arrivent pas, ne tiennent pas longtemps dans les doubles vies).
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