lundi 17 octobre 2011

Evolution

C'est incroyable comme on peut changer! J'ai parlé dernièrement avec une amie proche qui - étant bien plus jeune que moi - se pose sans cesse des questions sur sa vie. Nous avions déjà discuté de toutes ses interrogations  il y a deux ans, je m'en souviens très bien. Et je lui avais dit que j'avais bien de la chance parce que je ne me compliquais pas la vie avec tant de questions et que j'acceptais la vie telle quelle et si jamais je devais une fois ressentir l'envie de changer que je ferais le nécessaire dans ce cas-là.

Donc j'ai parlé dernièrement avec cette amie et je lui ai confié certaines choses sur ma vie actuelle et que j'avais énormément d'interrogations concernant ma vie et la vie en général et que j'avais sans cesse des pensées et des  émotions complètement contradictoires. Elle  riait et me rappelait gentiment notre conversation d'il y a deux ans...

Des fois je me dis que je fais peut-être ma crise de la cinquantaine ou bien alors je subis les hauts et les bas hormonaux de la pré-préménopause? Quelle horreur! Je n'ai pas envie que ce soit cela. J'ai envie de penser que j'ai passé d'un être très rationnel à un être plein d'émotions et de contradictions et d'une profondeur d'âme insoupçonnée.... ;-)

Non, non, je ne veux pas que ce soit la crise de la (bientôt) cinquantaine. Je me sens super bien dans ma peau. Je n'ai pas peur de vieillir. J'accepte les ridules autour de mes yeux qui montrent que je souris souvent et les rides sur mon front. Je n'ai aucune envie de me botoxer. Et je n'aurais pas envie d'être plus jeune. J'aime bien l'âge que j'ai, l'expérience accumulée. Bon, j'avoue, si on m'enlevait cinq ans, cela ne me dérangerait quand même pas...

Par contre, l'envie me titille  des fois  de monter une nouvelle entreprise dans un domaine que je n'ai pas encore touché mais qui me passionne et après je me dis qu'il faudrait quelques années d'investissement personnel très, très intense, sans parler du côté financier, et quand l'entreprise marchera - peut-être - je serais à une dizaine d'année de la retraite... Pourquoi penser si loin? Pourquoi toujours planifier pour dix ans,vingt ans, trente ans? Pourquoi ce besoin de sécurité? Dans un mariage aussi? Pourquoi ce serait pour la vie? On pourrait faire des contrats de cinq ans, renouvelables en cas d'accord des conjoints... Cela nous obligerait à remettre notre mariage en question. Les conjoints seraient obligés de parler de leur relation et ils seraient obligés à y réfléchir avant de renouveler le contrat. Ce ne serait pas une bonne idée cela? Ou alors pas de mariage du tout? Je n'en sais rien. La formule idéale n'existe pas, ou pas encore. Et on est tous tellement semblables et quand même si différents.

Quand j'étais plus jeune, il était clair pour moi que s'il m'arrivait de tomber follement amoureuse d'un autre homme, je quitterais mon mari. Tout était clair dans ma tête. Je ne me suis pas rendue compte qu'on ne laisse pas si facilement une vie commune derrière nous, même si on est passionnément amoureux. Il y a tellement de choses dont on tient compte. Si la relation avec le conjoint est toujours agréable, paisible, même teintée d'affection, de tendresse, d'amour - comment quitter ce conjoint? Comment le rendre si malheureux? Et après il y a les enfants qui croyaient que tout allait pour le mieux. Comment détruire leur monde? Après il y a la famille proche, les amis.

J'ai toujours eu de la peine à comprendre les gens qui ne suivaient pas leur passion, qui ne vivaient pas leur vie comme il l'aurait souhaité. Je crois bien que mes idées étaient un peu simplistes. Je crois bien que je n'avais pas évoluée. Je suis restée pendant des dizaines d'années dans un monde "noir ou blanc" comme on l'est à l'adolescence. Pourtant je revendiquais toujours le gris, que tout avait des nuances, que la vie n'était pas aussi simple que cela. Mais moi-même, dans mon for intérieur, j'étais faite de noir et de blanc.

Je crois bien que je suis devenue adulte. Quelle tristesse! ;-)!   Moi, qui croyais que je n'étais pas compliquée, que face à mon amie précitée je me sentais même comme un être superficiel.... J'ai fait des progrès dès lors. Je me pose des questions sur tout, la vie, ma vie, le sens et ainsi de suite. Je commence même à m'intéresser au monde et ne fonce plus simplement la tête baissée. Tout est nuances maintenant. Quelle évolution ma "vieille"!!!

3 commentaires:

  1. En général, "adulte", moi, je trouve ça bien et pas triste du tout. Le "jeunisme" ne m'enthousiasme pas... sauf pour le cul parfois.

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  2. C'était ironique... la tristesse. :-)

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  3. ah. Et l'idée "d'être compliquée"?

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