dimanche 27 novembre 2011

Nietzsche... une citation de plus

J'ai apparamment trop de temps à disposition aujourd'hui pour me "promener" sur les blogs et dans les livres.

Je viens de découvrir une citation de Nietzsche dans le livre de Michel Onfray - "Théorie du corps amoureux", le livre que je n'ai toujours pas terminé de lire. Il m'en faut du temps pour le digérer, à y réfléchir, me poser des questions me concernant. Bref, ci-après une citation de Nietzsche, Par-delà le bien et le mal, §4:

"Ne pas s'attarder à une personne, fût-elle la plus aimée - , toute personne est une prison et aussi un refuge."

Je suis d'accord que toute personne aimée est une prison et aussi un refuge, mais je me refuse de ne pas m'y attarder à une personne aimée. Je suis à la recherche de la liberté mais en même temps je ne voudrais pas de cette liberté-là. Je préfère être  dans une prison émotionnelle plutôt que d'avoir la liberté absolue et vivre sans me sentir proche de quelqu'un. Pour moi l'amour ou plutôt l'amour partagé est l'essence de la vie.

Et vous, qu'en pensez-vous?

3 commentaires:

  1. Ma Chère Anaïs, ça doit s'appeler le "détachement?" à travailler pour ceux qui le veulent.
    En fait, la prison c'est de ne s'attarder à aimer qu'une une seule personne sans jamais s'autoriser le moindre regard ailleurs. Il y a certainement un genre de personne pour qui c'est possible, comme tout. Mais une personne peut être une prison si on le veut bien dans l'attachement qu'on lui porte.
    Franchement, je n'ai jamais empêché personne de rien. Au contraire. Ma forme d'amour c'est de voir l'autre heureux. Quelles que soient ses lubies, donc, je suis tout sauf la prison.
    D'autre part, l'autre-aimé m'inspire, donc me permet de m'évader!
    Et si je rêve d'être son refuge, c'est juste le temps des averses ou de passer le temps du repos au chaud. Après mon amour n'a d'intérêt que s'il est épanoui, donc libre de batifoler, ...
    Je ne te jurerais pas que ça me réussisse pour avoir toujours l'être à chérir près de moi au moment où j'aimerais le chérir ou être chérie de LUi, mais c'est comme ça que je m'aime encore, et me respecte en tous cas.
    Sinon, ce serait comme vaincre sans péril= triompher sans gloire, je me sentirais encore bien plus mal. Pas toi?
    Je crois surtout que même si je ne supporte pas de vivre plein pot avec quelqu'un à 100%, je ne peux pas me passer non plus d'être amoureuse depuis des années. Le vrai désespoir c'est juste les moments où on n'arrive même pas à trouver de qui être amoureuse, obsédée, émue, portée, transportée par l'amour, la pensée de cet autre.
    Sinon, ça doit un peu s'appeler la vie moniale, non?
    Pas envie de ça pour moi dans cette vie... Je ne changerai plus. Pas envie.

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  2. Chère Ludie, merci pour ton commentaire.

    Il m'est toujours plus facile de poser des questions que d'y répondre...

    Alors je vais m'y essayer. Ma forme d'amour est la même que la tienne. Moi aussi j'ai envie de voir l'autre heureux. Par exemple: je n'ai jamais empêché mon mari de faire des choses. S'il ne les a pas faites,c'est qu'il le voulait bien... Voilà l'exemple: j'ai l'impression de ne pas être une prison pour mon mari parce que je lui laisse toute sa liberté, mais il ne la prend pas, parce qu'il pense peut-être que certaines choses pourraient me faire de la peine. De mon côté c'est la même chose: il me laisse la liberté. Mais je ne fais pas certaines choses, parce que je sais que cela pourrait le rendre malheureux.

    Donc l'être aimé est une prison parce que nous nous érigeons nous-mêmes une prison en limitant notre liberté . Ce n'est pas l'autre qui nous le demande, c'est nous-mêmes qui "voulons" nous mettre en prison.

    Quand on aime quelqu'un, on fait forcément des sacrifices pour le rendre heureux ou ne pas le rendre malheureux: c'est donc une prison.

    En même temps, quand j'aime une personne, cet amour que je lui porte, me chauffe le coeur, me réconforte quand je vais mal... cet amour pour cette personne est donc mon refuge.

    Ce n'est pas mon refuge parce que cette personne m'aime, mais parce que je l'aime. Et ce n'est pas une prison parce que cette personne m'aime, mais parce que je l'aime....

    Je ne sais pas du tout si je suis arrivée à me faire comprendre.

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  3. Oh Oui, Anaïs, je comprends ça très bien.
    D'abord, parce que comme tu dis, notre forme d'amour est la même. C'est juste pas la même personne qu'on aime...
    Quoi que: je pourrais facilement aimer qui tu aimes, j'en suis sûre!
    Aussi, je comprends d'autant plus que ce n'est pas la première fois que je me trouve face à cette idée chez quelqu'un d'autre.

    La première fois, c'était un homme dont j'étais très éprise, qui me dit après avoir vécu un moment plutôt agréable avec moi: ( je m'en souviens. Comme c'était bon!)
    - "J'aimerais pouvoir vivre ça avec la personne que j'aime."
    On rentrait. On roulait. Je me souviens encore de ce que j'ai pu ressentir, à chaque instant où j'y ai repensé. C'est que j'ai souvent dû me le répéter pour modérer mes ardeurs quand j'avais trop d'élans vers lui. Et si des envies de "reviens-y" me prennent, encore souvent, j'entends encore cette phrase et quelques autres qui m'ont glacée, mais remettent les idées en place.
    Pour quelques minutes.
    La première seconde, je me demande si j'ai bien entendu, je transforme la phrase d'une autre manière, comme il aurait pu la prononcer différemment.
    Il aurait fait un lapsus. Ou je n' aurais pas tout entendu, quelques mots qui en auraient changé le sens.
    C'était le même qui m'a écrit un autre jour:
    - "Si on veut me mettre en cage, je méchappe". Alors tu penses, moi, je ne voulais absolument pas le mettre en cage.
    Il s'est échappé quand même...
    Bon, enfin, ça ne change rien.
    Quand j'avais entendu sa phrase "avec la personne que j'aime",
    je me suis dit comme à chaque fois que j'ai entendu un truc gênant, que j'avais mal entendu. Même s'il l'avait répété comme s'est arrivé pour autre chose, je me persuadais qu'il plaisantait, qu' il me mettait à l'épreuve, me taquinait; il est clair que je ne peux regarder ces vérités en face. Je ne pouvais pas trop. Je peux maintenant.
    Ca ne fait pas moins mal mais j'ai plus d'éléments. Je comprends mieux aussi.
    Et je ne l'aimerais pas moins pour autant.

    Voilà. Je me dis que ce n'est pas moi qui suis comme toi dans notre mode de pensée; C'est toi qui es comme LUi.
    Et c'est exactement pour ça que je t'aime.

    Tendrement,
    LuDie

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