dimanche 27 novembre 2011

Peur du bonheur...

Il m'arrive d'avoir peur du bonheur que je vis actuellement. Je me dis que cela ne pourra pas continuer ainsi, que c'est trop beau, qu'il va arriver quelque chose: soit une maladie grave à un de mes proches, soit un accident ou je ne sais quoi...

Je me souviens que j'avais déjà cette crainte il y a assez longtemps quand les enfants étaient petits. J'étais heureuse à un point inimaginable. Et maintenant je suis au même point. Au fond tout va bien dans ma vie, aussi bien côté privé que côté professionnel. Tout va si bien que j'ai peur. Les probabilités sont très grandes à ce que cela change.

Bien entendu, j'ai toujours essayé de profiter au maximum de la vie, parce que je suis  consciente que tout peut changer d'un moment à l'autre. Je l'ai déjà vécue d'une manière brutale, cruelle. Après cela  j'ai eu du répit pendant longtemps. Chaque année les probabilités qu'une tuile nous tombe sur la tête augementent et je sens ce moment approcher.

J'ai réfléchi à ce que j'ai écrit dans mon message précédent. Je pourrais répondre à mon mari que lui est aussi l'amour de ma vie mais que j'ai rencontré un deuxième amour de ma vie. Et que ce deuxième amour ne m'empêche nullement de continuer de l'aimer lui, mon mari. Il va de soi que je ne lui dirais jamais ceci!

Depuis que je connais Kenan, j'ai eu des moments où j'avais l'impression de ne plus du tout tenir à mon mari. J'avais toujours du respect, une certaine affection, mais pendant un certain temps l'amour n'était plus vraiment présent dans mon coeur, il me semblait.  Je pense que je l'aurais quitté si je n'avais pas eu de famille et si Kenan n'avait pas eu de famille non plus. Les mois ayant passé,  Kenan et moi avons atteint un autre stade dans notre relation. C'est la vie qui a pris le dessus. Nous ne pouvions pas continuer ainsi. La vie devait reprendre son rythme normal autrement on se serait détruits. C'était un amour qui nous dévorait. Intérieurement on s'était éloignés de nos conjoints.

Maintenant, on a donc retrouvé un certain équilibre et bizarrement cela nous a permis de retrouver l'amour pour nos conjoints, un amour qui s'était caché quelque part dans nos coeurs.

Actuellement j'aime donc ces deux hommes. Je les aime tendrement, passionnément, follement, chacun de manière différente,et je suis heureuse, bien que fatiguée de tous ces rôles que je tiens dans ma vie. Je suis donc comblée par deux hommes qui m'aiment et que j'aime et je me dis que cela ne peut pas durer....

4 commentaires:

  1. Le seule chose que je pourrais dire, Anaïs, c'est de profiter de ces instants de bonheur intense; bien sûr qu'il ne dureront pas, mais peut - être que ça peut encore durer un bon bout de temps, alors pourquoi t'angoisser par avance ? Au moins, tu te rends compte que tu vis des moments exceptionnels, alors, savoure les d'autant plus; tu as cette chance de pouvoir t'en rendre compte, car parfois on vit des moments de bonheur, mais on ne s'en rend compte que beaucoup plus tard, à la perte d'un être cher. Alors, profite de ton amant, de ton mari, de tes enfants, de tes amis et de te tous les membres de ta famille. La vie est bien trop courte !!!

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  2. Kay, il est vrai que j'ai beaucoup de chance de me rendre compte des moments de bonheur que la vie m'offre. J'ai toujours eu cette chance-là, déjà en étant enfant, et encore bien plus depuis que le destin m'a frappée durement.

    Tu as raison, à quoi bon se poser des questions, s'angoisser? Ce qui devra arriver, arrivera de toute façon que j'angoisse ou pas...

    Merci pour ton commentaire, Kay. Bien à toi

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  3. Anaïs, je suis passé par ce type d'angoisse également. Pour y échapper, je me suis forger avec les années, un principe que je me répète souvent: "nous ne sommes que de passage". Que ce soit pour moi, ou pour mes proches. Cela me permet de croquer la vie à pleine, de relativiser le plus souvent possible et de saisir le maximum de bons moments avec les personnes que j'apprécie.

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  4. DV, c'est ce que je fais également. Tout de même, la raison n'est des fois pas assez forte pour résister à certaines angoisses. Mais la plupart du temps j'y arrive quand même. Heureusement... Merci pour tes conseils. Bien à toi.

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