mardi 31 janvier 2012

Liberté....

Voici mes trois questions:

L'amour est-il un obstacle à la liberté?

L'amour est-il une dépendance volontaire?

Est-on vraiment libre de s'attacher à qui on veut?



Et pour y réfléchir, ci-après la citation de Gottfried Leibniz (1646-1716) qui est  plus qu'un grand scientifique. Tout à  tour philosophe, juriste, historien, diplomate, c'est un grand homme universel de son temps, pacifiste, rêvant de réunifier les Eglises catholiques et protestantes, et de rapprocher les peuples d'Europe.

"Le terme de liberté est fort ambigu. Il y a liberté de droit et de fait. Suivant celle de droit, un esclave n'est point libre, un sujet * n'est pas entièrement libre, mais un pauvre est aussi libre qu'un riche.

La liberté de fait consiste ou dans la puissance de faire ce que l'on veut ou dans la puissance de vouloir comme il faut. [...] La liberté de faire [...] a ses degrés et variétés. Généralement, celui qui a plus de moyens est plus libre de faire ce qu'il veut. Mais on entend la liberté particulièrement de l'usage des choses qui ont coutume d'être en notre pouvoir, et surtout de l'usage libre de notre corps. Ainsi la prison et les maladies qui nous empêchent de donner à notre corps et à nos membres le mouvement que nous voulons, et que nous pouvons leur donner ordinairement dérogent à notre liberté : c'est ainsi qu'un prisonnier n'est point libre, et qu'un paralytique n'a point l'usage libre de ses membres.

 
La liberté de vouloir est encore pris en deux sens différents. L'un est quand on l'oppose à l'imperfection ou à l'esclavage d'esprit, qui est une coaction * ou contrainte, mais interne, comme celle qui vient des passions * . L'autre sens a lieu quand on oppose la liberté à la nécessité. Dans le premier sens, les stoïciens disaient que le sage seul est libre ; et, en effet, on n'a point l'esprit libre quand il est occupé d'une grande passion, car on ne peut point vouloir comme il faut, c'est-à-dire avec la délibération * qui est requise. C'est ainsi que Dieu seul est parfaitement libre, et que les esprits créés ne le sont qu'à mesure qu'il sont au-dessus des passions. Et cette liberté regarde proprement notre entendement * .


Mais la liberté de l'esprit opposée à la nécessité regarde la volonté nue et en tant qu'elle est distinguée de l'entendement. C'est ce qu'on appelle le franc-arbitre * et consiste en ce que l'on veut que les plus fortes raisons ou impressions que l'entendement présente à la volonté n'empêchent point l'acte de la volonté d'être contingent * et ne lui donnent point une nécessité absolue et pour ainsi dire métaphysique."


4 commentaires:

  1. Aujourd'hui, l'amour que je prodigue n'est pas un un obstacle à ma liberté.
    S'il est une dépendance, elle est volontaire, car il est ma raison de vivre encore, avec envie et curiosité. Car boulot dodo, qui ça brancherait?
    Personne à part moi ne m'a non pas "forcée", mais encouragée, à m'attacher à qui je voulais.
    Que je l'ai aimé ou choisi pour les "bonnes raisons", peu importe aujourd'hui. Je suis fière et heureuse de cet amour que j'ai et de la forme qu'il a prise.

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  2. Attachement consenti en quelque sorte,non? Moi je ne le regrette pas, après des années d'errance, de jeux coquins, j'aime et je suis aimée...et donc oui dépendance, attachement, mais surtout amour, et bonheur...

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  3. La question est bien posée: L'Amour et la Liberté. Il est vrai que l'amour amène quelque part la liberté de l'esprit, mais aussi nous lie dans une relation et donc peut être perçu comme une forme d'enclavement. Certain ont l'amour libre. Mais généralement l'autre y voit plutôt une forme de possession.

    La chanson de Marc Déry, "Depuis", parle un peu de la libération que peut sentir un homme lorsqu'il est amoureux. Je pense notamment à la citation suivante:

    "J'ai le vice qui se calme le calme qui se glisse a l'intérieur de mes veines
    La tempête est toujours là au fond de mes reins mais ché pas jme sens plus zen"


    Voici d'ailleurs les paroles de la chanson

    Chu heureux plus souvent q'avant quand jme lève pis que jprend mon café
    Les nouvelles d'un journal sont pas plus génial mais ché pas jme sens correct
    Il a du soleil qui réchauffe ma chaise pis mon cahier
    Me semble qui en ben plus q'avant me semble que la vie c'est moins compliqué

    Hey hey depuis qu'on s'connaît
    Hey hey depuis qu'on s'connaît

    J'ai le vice qui se calme le calme qui se glisse a l'intérieur de mes veines
    La tempête est toujours la au fond de mes reins mais ché pas jme sens plus zen
    J'ai moins de haine, de misère devant la bêtise humaine
    Le ridicule ne me tue presque plus et j'aime un peu plus la race humaine

    Hey hey depuis qu'ont s'connaît
    Hey hey depuis qu'on s'connaît
    Depuis qu'on s'connaît

    La, la, la, la, la...

    Chu heureux plus souvent q'avant quand j'me lève pis que j'prends mon café
    J'ai le sourire qui vient tout seul
    Même quand j'ai le goût de faire la gueule
    Pendant longtemps j'ai pas voulu d'enfants
    J'pense que j'voulais te voir quitter
    Quand bon me semblerait quand j'en aurais assez
    Mais depuis qu'on se connaît la chose est différente
    J'm'imagine encore sur la terre au jour de l'an 2050

    Hey, hey, hey, hey, hey depuis qu'on s'connait
    Hey, hey depuis qu'on s'connaît
    Depuis qu'on s'connaît
    Hen, hen...
    Depuis qu'on s'connaiitt...
    Depuis qu'on s'connaît
    Hen, hen
    Depuis qu'on s'connaît, depuis qu'on s'connaît
    Depuis qu'on s'connaît

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  4. Ludie, Cat, Bello, merci pour vos commentaires!

    Bello, j'aime bien les paroles de cette chanson. Je ressens un peu la même chose avec Kenan...

    Je répondrai à mes trois questions dans un de mes prochains messages...

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